"On sera dans la rue." Le message est clair. Et le ton se durcit. Les retraités descendront dans la rue en début d’année prochaine. Objectif : se faire entendre et améliorer la situation financière de près de 40 000 retraités du privé et du public sur le territoire.
"On est méprisé, déplore Jean Hnaisseline, secrétaire général du syndicat des retraités de la Cafat et porte-parole de l’intersyndicale des retraités. On a rencontré les groupes politiques au Congrès. À ce jour, on a aucune réponse d’eux qui puisse répondre à notre cahier de revendications. La vie chère, l’indexation, le pouvoir d’achat… Aujourd’hui, on veut que ce pouvoir d’achat soit rattrapé sur les retraites. Sur le transport aérien et maritime, on demande à ce qu’il y ait des prix moins chers pour les retraités. Il faut surtout se battre pour les petites retraites."
Accéder à l'aide à la solidarité
Autres demandes : l’indexation des retraites sur le taux de l’inflation et la baisse des prix à la consommation et du carburant pour les retraités. S’ajoute à cela l’accès à l’aide à la solidarité pour tous, notamment dans les communes rurales.
Guy Goyetche, président de l’Amicale des retraités des communes rurales aimerait se battre sur un point. "Ce n’est pas normal qu’un ouvrier saisonnier ou qui a travaillé dans l’agriculture, dans l’élevage dans une petite entreprise des communes rurales et qui a une petite retraite, n’ait pas le droit à l’aide à la solidarité. Pourquoi? Certains sont propriétaires de 10 arrhes de terrain, mais ont une retraite de 40 000 F. Comment ils font pour vivre s’ils n’ont l’aide à la solidarité?"
Des retraites dont les montants stagnent, alors que les prix augmentent. C'est cette situation que les retraités dénonceront dans les rues en début d’année prochaine.
Une avance de trésorerie pour la CLR
Autre point à nouveau évoqué : la situation financière catastrophique du Ruamm et de la caisse locale des retraites (CLR). L’intersyndicale s’est procurée une lettre écrite par Vaimu’a Muliava, président du conseil d’administration de la CLR. Lettre adressée au président du gouvernement, Louis Mapou, le 15 décembre dernier.
Le président du conseil d’administration de la CLR y demande une avance de trésorerie de 2,3 milliards de francs CFP au profit de la CLR à inscrire au budget primitif 2023. « Afin d’éviter tout risque de rupture de trésorerie, qui impacterait le paiement de plus de 5 600 pensionnés », écrit Vaimu’a Muliava. Une situation financière dénoncée depuis plusieurs années par l’intersyndicale.