Les salariés de la Sonarep mobilisés devant la SLN

La SLN, usine de nickel de Doniambo en Nouvelle-Calédonie
Trois semaines après la liquidation de la Sonarep, salariés et sous-traitants sont descendus de Poum, ce mardi soir. Soutenus par le syndicat "rouleurs pays", ils sont mobilisés devant la SLN, à Doniambo, depuis minuit et demandent une rencontre avec la direction.

Ils ont campé toute la nuit devant le site de la Société Le Nickel, à Doniambo. Trois semaines après la mise en liquidation de la Société de navigation et roulage de Poum (Sonarep), une cinquantaine de salariés et sous-traitants ont fait la route depuis le Nord dans l'espoir de rencontrer la direction de la SLN.

"Notre principale motivation, c'est d'essayer de sauver l'activité du site minier de Poum, explique Benjamin Dedane, responsable hygiène, sécurité et environnement à la Sonarep. Ce n'est pas seulement pour les salariés de Sonarep, mais aussi pour ceux de la SLN et tous les sous-traitants."

En tout, près de 400 emplois seraient concernés. L'activité fait vivre une bonne partie de la population de la commune. En avril, la SLN avait annoncé la fermeture du centre minier de Poum, faute d'une autorisation d'exploitation délivrée par la province Nord.

"On propose de se faire les porte-parole entre SLN et province Nord

"On souhaite rencontre le directeur de la SLN afin de discuter et pouvoir trouver une solution qui pourrait convenir à chacune des parties, annonce Benjamin Dedane. On vient tendre, une fois de plus, la main à la SLN afin d'essayer de trouver un chemin de discussion avec la province Nord. On propose de se faire les porte-parole."

La mise en liquidation de la Sonarep a été décidée mi-juillet par le tribunal mixte de commerce en raison d'une dette cumulée de 1,8 milliard de francs. La direction a fait appel de cette décision.

Si aucune solution n'est trouvée avec la SLN ce mercredi ou ce jeudi, la cinquantaine de militants a d'ores et déjà annoncé qu'ils n'hésiteraient pas à durcir le mouvement. Sur le site minier de Poum, l'activité est quasi au point mort.

La réaction de Benjamin Dedane, salarié de la Sonarep, dans notre journal radio de 6h30 :