Les syndicats patronaux s’opposent au déplafonnement partiel des cotisations au Ruamm

Les taux de cotisation du RUAMM pourraient changer
Dans le cadre du redressement des comptes sociaux, le gouvernement a proposé des mesures, notamment le déplafonnement partiel des cotisations au Ruamm. Un avant-projet de loi qui ne plaît pas aux syndicats patronaux. Explications.

Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a mis en place des mesures afin de redresser les comptes sociaux. Un avant-projet de loi concernant le déplafonnement partiel des cotisations au Ruamm a été validé par le gouvernement puis devra être présenté au congrès pour validation. Problème : les syndicats patronaux se sont opposés au texte. Le Medef, la CGPME et l’U2P NC réunis en inter-patronale dénoncent une mesure qu’ils jugent contre-productive et souhaitent exprimer “leur profonde opposition au texte”. Le déplafonnement pourrait, selon eux, entraîner une baisse du pouvoir d’achat pour les Calédoniens et une perte de compétitivité pour les entreprises.

Des effets sur l’économie néfastes ?
 

Selon les syndicats patronaux, cette mesure serait problématique pour l’économie du Territoire. D’après eux, elle augmentera le coût du travail et donc fera baisser la compétitivité des entreprises. Elle réduirait également le pouvoir d’achat des Calédoniens. Enfin, cette mesure pourrait réduire le rendement de l’impôt sur le revenu, puisque celui-ci est calculé sur le revenu net. Et qui dit plus de cotisations, dit un salaire net plus bas.

Qui est concerné par ce déplafonnement ?

 

Rappelons toutefois que le plafonnement envisagé ne concerne que les très haut revenus, et dont la part de salaire au-delà de 5,2 millions par mois n’était pas assujettie à cotisation. La part située sous cette barre l’était déjà.

Les deux autres mesures phares adoptées mercredi par le gouvernement ne trouvent pas non plus grâce aux yeux de l’intersyndicale : oui à la hausse du taux de TGC sur l’alcool produit localement, mais pas dans les restaurants déjà fortement touchés par la crise sanitaire en l’absence de touristes. Quant à la taxe sur le sucre, elle est pour le patronat uniquement de nature fiscale et ne permettra pas de changer les comportements, de nombreux produits en étant exonérés.

Reportage de Dave Waheo-Hnasson et Christian Favennec :