Alors que la Cafat réunissait ce matin son conseil d'administration, en présence du gouvernement, les professionnels de santé libéraux ont exprimé colère et inquiétudes quant à la situation du Ruamm et leurs conditions de travail en Nouvelle-Calédonie.
Coralie Cochin, avec F.T. •
En clin d’œil aux soldes du «Black friday», c’est un «white friday» que les professionnels libéraux de la santé ont organisé ce vendredi matin, à Nouméa, devant le siège de la Cafat. Une centaine de manifestants vêtus de blanc ont répondu à l’appel à mobilisation lancé par la CPME - la Confédération des petites et moyennes entreprises - et la branche santé FPLS, la Fédération des professionnels libéraux de santé.
Pendant le conseil d'administration
Ils ont marqué leur présence alors que se tenait un conseil d’administration exceptionnel de la Caisse. Une séance au cours de laquelle le gouvernement devait présenter le dispositif destiné à redresser les comptes sociaux.
Echange avec Thierry Santa
Sur les grilles, une banderole donnait le ton : « Stop à la gestion irresponsable». Ces libéraux de santé se disent très en colère que l’exécutif calédonien ait attendu la suspension de leurs paiements pour «sortir 4,5 milliards du chapeau». Ils considèrent qu’il ne s’agit que d’un «pansement». Appelé au micro, Thierry Santa a fini par aller à la rencontre des manifestants peu avant 11 heures, à l’issue de la réunion. Mais le président du gouvernement n’a pas dévoilé les mesures qui ont été présentées aux administrateurs de la Cafat pour relever les comptes sociaux.
Rendez-vous dans une quinzaine de jours
Les libéraux de santé ne savent donc toujours pas ce qui les attend. Ils redoutent de nouvelles suspensions de paiement du Ruamm dans le futur. Ils craignent aussi que la prise en charge de leurs prestations ne soit revue, voire le déremboursement de certaines d’entre elles. Des professionnels qui aimeraient faire part de leurs propositions. Thierry Santa leur a donné rendez-vous d’ici une quinzaine de jours pour échanger sur le plan de sauvetage de notre système de santé. Les manifestants espèrent qu’il s’agira d’une véritable réunion de concertation, et pas seulement d’information.
Le reportage d'Erik Dufour et José Solia