Lutte contre la vie chère : la mobilisation se poursuit

Après la grande journée de protestation organisée hier à l’appel de l’Association citoyenne de Nouvelle-Calédonie, nouvelle mobilisation ce jeudi 19 mai contre la vie chère.

Une rencontre décevante

Une rencontre s’est tenue en fin d’après-midi entre l’association et le président du gouvernement mais elle a duré à peine une demi-heure. Les manifestants ont exprimé en sortant leur déception et leur colère.  
La principale doléance du mouvement n'a pas du tout été traitée par les services du gouvernement et ce depuis quatre mois, déplore le collectif.
"Ça s’est mal passé parce qu’on n’a pas abouti sur le carburant" explique Florent Perrin, président de l’association citoyenne de la NC. "On demande un pack : 134 francs pour l’essence, 115 francs pour le diesel. Et tant qu’on n’aura pas ça, on ne sera pas content".
On écoute Florent Perrin au micro de Nadine Goapana

L'association citoyenne, les corporations de transporteurs de personnes et de marchandises, les agriculteurs en colère, ont décidé de suspendre leur mouvement ce soir pour une reprise de leurs actions lundi prochain.

La pression sur le terrain

A noter que, comme hier, des camions ont à nouveau sillonné la ville de Nouméa en klaxonnant ce jeudi et que plusieurs d’entre eux ont été positionnés sur le rond-point de Papeete à Ducos comme le montrent ces images de Carawiane Carawiane. 

Une réunion avec les partenaires sociaux

Le gouvernement annonce une nouvelle réunion de travail avec les partenaires sociaux ce vendredi, dans le cadre de la lutte contre l’inflation.
Les travaux se poursuivront indique le gouvernement "sur l’état d’avancement des mesures d’urgence envisagées par le gouvernement, ainsi que sur les demandes complémentaires des syndicats de salariés et des organisations patronales".

Le FLNKS dénonce "des tentatives de pression"

Dans un communiqué, le FLNKS dénonce "des tentatives de pression à l'encontre du gouvernement Mapou". Le mouvement indépendantiste parle de manoeuvres orchestrées par quelques militants politiques qui exploitent les difficultés sociales d'une partie de la population à des fins politiques. Il rappelle qu'à leur arrivée au pouvoir, les indépendantistes ont constaté "l'état alarmant du pays", résultat selon eux de réformes non prises durant ces 30 dernières années. La crise du Covid et la guerre en Ukraine ont amplifié la situation. "Dans un tel contexte, le 17ème gouvernement va devoir prendre des décisions difficiles pour limiter l'impact social de la situation".