De nouveaux référendums vont "aggraver les tensions » selon les parlementaires de Calédonie Ensemble

L'organisation de deux nouveaux référendums sur l'indépendance en Nouvelle-Calédonie va "aggraver les tensions" sur le Caillou et "la situation économique", ont estimé lundi Philippe Gomès, Philippe Dunoyer et Gérard Poadja, à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre.
Après le premier référendum du 4 novembre dernier qui a donné une victoire plus courte que prévu aux pro-français (56,7%) face aux indépendantistes, deux autres référendums peuvent être organisés en 2020 et 2022 si un tiers des membres du Congrès le sollicite.
    
L'Avenir en Confiance et le FLNKS ont déjà fait part de leur volonté qu'un deuxième référendum ait lieu le plus vite possible. 
    
Mais pour les députés Philippe Dunoyer et Philippe Gomès, et le sénateur Gérard Poadja, de Calédonie ensemble, "l'organisation de deux nouveaux référendums va aggraver les tensions dans la société calédonienne" et détériorer "l'attentisme dont souffre déjà l'économie calédonienne", a déclaré le député Dunoyer à la presse, à l'issue de leur rencontre avec le Premier ministre.
 

Nous sommes venus lui réaffirmer notre attachement à ce qu'un dialogue approfondi et nourri entre formations politiques soit travaillé, dans la perspective de substituer à ces deux référendums binaires d'opposition, un +référendum de projets+ parce qu'il faut sortir par le haut de l'accord de Nouméa.
Philippe Dunoyer, député de Nouvelle-Calédonie  

    
L'organisation du deuxième référendum sera le sujet abordé lors du prochain comité des signataires de l'accord de Nouméa, prévu en principe en septembre à Matignon.
 

Inquiétude pour la SLN  

Les trois parlementaires ont également fait part de leur inquiétude pour la SNL. La filiale d’Eramet perd environ 8,3 millions euros par mois (près d’un milliard CFP) après sept exercices consécutifs dans le rouge. L'hypothèse d'une procédure de sauvegarde auprès du tribunal du commerce est sur la table.
    
Les parlementaires ont appelé l'Etat et Eramet, les actionnaires, à "assumer leur responsabilité", en apportant "le financement nécessaire". "La Nouvelle-Calédonie a fait sa part d'effort pour soutenir la SLN dans son redressement", tout comme "les salariés et les sous-traitants"." Aujourd'hui, il n'est pas question que ce soit aux Calédoniens de payer le prix", a insisté Philippe Dunoyer. 
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