Une convalescence bien fragile… La SLN publie son rapport d’activité pour l’année 2018. L’occasion, pour la vieille dame, de rappeler qu’elle n’est pas sortie d’affaire, mais toujours déficitaire de plusieurs milliards.
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La SLN a enregistré l’année dernière près de onze milliards de francs CFP de pertes. Certes, l’horizon s’est un peu éclairci, depuis la mise en place de deux des trois leviers du plan de sauvetage. Mais Le Nickel lutte toujours pour sa survie.
Autre conséquence, le prêt accordé par l’Etat en 2016 s’amenuise. Il restait treize milliards de francs en avril dernier. Une manne qui, à ce rythme, sera totalement épuisée mi-2020.
Le point avec Olivier Jonemann.
Bilan contrasté
Concrètement, les autorisations ont été accordées pour l’exportation de quatre millions de tonnes de minerai. Mais le cash, lui, n’est pas encore rentré dans les caisses. De même, l’accord sur le temps de travail à Doniambo et sur mines est enfin appliqué partout, y compris à Thio. Mais là encore, les effets positifs n’arriveront que dans un second temps.Une rentabilité dégradée
Résultat : la rentabilité-même de la SLN s’est dégradée, avec un coût de production - «cash cost» – qui a de nouveau augmenté, pour repasser au-dessus de la barre des cinq dollars la livre. Il atteignait 5,8 dollars fin 2018.Autre conséquence, le prêt accordé par l’Etat en 2016 s’amenuise. Il restait treize milliards de francs en avril dernier. Une manne qui, à ce rythme, sera totalement épuisée mi-2020.
Troisième levier: le prix de l'énergie
L’objectif affiché est de ramener ce cash-cost à 4,5 dollars la livre en 2021. Et pour cela, la SLN insiste, il faut impérativement et de façon urgente actionner le troisième levier, celui de la facture énergétique. Il s’agit à la fois de moins consommer, mais aussi et surtout, de trouver avec le nouveau gouvernement un accord sur le coût de l’énergie facturé à la SLN. Il est aujourd’hui fixé à 16 francs CFP le kilowatt / heure.Le point avec Olivier Jonemann.