Président, lettre de l'UDI, soutiens indépendantistes, résumé : le Journal du référendum #9

J-5 avant le référendum du 4 octobre 2020, qui s'invite au Conseil des ministres. L'UDI écrit une «lettre aux Calédoniens» prônant à la fois le Non et le dialogue. Le Polynésien Moetai Brotherson et le Catalan Carles Puidgemont soutiennent le Oui. Et on résume le scrutin en moins de deux minutes.

#Emmanuel Macron

Il reste à préciser le moment exact mais après le référendum, le président de la République s'exprimera. «Et quel que soit le résultat, évidemment, la mobilisation du gouvernement sera totale pour construire l'avenir» de la Nouvelle-Calédonie : l'annonce a été faite lundi, heure de Paris, après le Conseil des ministres. Un article à retrouver ici
Ecoutez Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement (à retrouver en version vidéo au début du compte-rendu filmé diffusé là).

Référendum 2020, porte-parole du gouvernement

 

#Dans le rétro

Il y a deux ans, Emmanuel Macron avait réagi juste après la première consultation référendaire prévue par l'Accord de Nouméa, dans une déclaration solennelle diffusée localement en pleine nuit, à 23 heures. «Je veux dire la fierté pour le chef de l'Etat que la majorité des Calédoniens ait choisi la France», avait-il formulé. «En ce jour, le seul vaincu est la tentation du mépris, de la division, de la violence, de la peur. Le seul vainqueur, c'est le processus en faveur de la paix qui porte la Nouvelle-Calédonie depuis trente ans, l'esprit de dialogue que plus rien n'entamera.»
Retour le 4 novembre 2018 :Une parole officielle que Le Canard enchaîné avait nuancée dès le mercredi suivant

 

#L'UDI pour le Non

Après LR, c’est l’UDI qui adresse une lettre aux Calédoniens. L’Union des démocrates et indépendants (à laquelle sont affiliés les députés Gomès et Dunoyer ainsi que le sénateur Poadja) appelle les électeurs du 4 octobre à réaffirmer «le destin commun de la France et de la Nouvelle-Calédonie».
Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, et Hervé Marseille, président du groupe Union centriste au Sénat, évoquent l'histoire et l'identité partagées. «Nous partagerons demain un avenir, si vous réitérez votre volonté de poursuivre, au sein de la République, le processus constitutionnel d’émancipation engagé depuis 1988.» Et ils plaident, au-delà du Non, pour «le dialogue et la recherche du consensus entre indépendantistes et non-indépendantistes», dès le 5 octobre.
 

#Soutiens indépendantistes pour le Oui

Côté Oui, d'autres personnalités indépendantistes ont fait part de leur soutien. Après Oscar Temaru, le député polynésien Moetai Brotherson s'est adressé aux Calédoniens dans une vidéo publiée vendredi. «On regarde de très près ce qui se passe chez vous», assure l'élu du Tavini huiraatira, qui s'était rendu sur le Caillou à l'occasion du précédent référendum. «Nos luttes sont parallèles.»

Appui réaffirmé, également, du Catalan Carles Puidgdemont. «Je suis convaincu que cette fois, il y aura une grande majorité de vos concitoyens qui vont voter pour le Oui», encourage le député européen dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. 

 

#Panneaux

Retour en Calédonie, où les affiches fleurissent sur les panneaux officiels. Petit aperçu du tableau à Nouméa, devant l'hôtel de ville.
Devant la mairie de Nouméa, le 29 septembre 2020

 

#En campagne

A Koné, une centaine de personnes participaient lundi soir au débat participatif concocté par l'Uni en salle Au Pitiri. Mot d'ordre : échanger. Un exercice long de trois heures, auquel se sont prêtés Paul Néaoutyine et Joseph Goromido.
Par Camille Mosnier et David Sigal : 

 

#Invité de la matinale

Mardi, Mickaël Forest a défendu le projet indépendantiste au nom de l'UC-FLNKS et Nationalistes. «Beaucoup de richesses sont là, mais ne profitent pas à la population concernée, notamment pour le financement de la santé», a-t-il formulé. «On a pu identifier d'autres sources de financement, la fuite des capitaux par exemple.»
Son entretien avec Charlotte Mestre :
Ce mercredi, peu après 7 heures, place à Rock Haocas pour le Parti travailliste.

 

#Invité du JT

Philippe Dunoyer était lundi soir l'invité du JT pour défendre le Non à la façon de Calédonie ensemble. «Ces référendums sont des référendums qui opposent les Calédoniens entre eux et qui vont constituer, comme dimanche soir, des faits politiques mais pas de solutions politiques», a-t-il dit à Dave Wahéo-Hnasson. Entretien à retrouver ci-dessous : 

 

#Parole d'électeur

Agée de 34 ans, métisse, Palemila Kanimoa vit et travaille à Païta. Dimanche, cette mère de famille qui exerce le métier de professeure des écoles a décidé de voter Non. «Pour plusieurs raisons».
Par Louis Périn et Angéla Palmiéri :

Elle aussi métisse, Agnès Delrieu est une Nouméenne de 35 ans. Cette psychologue a choisi de voter Oui, car elle voit dans le scrutin d’autodétermination «l’opportunité de construire une société nouvelle».
Par Dave Wahéo-Hnasson et Louis Perin :
 

#Le référendum en moins de deux minutes

Résumer en moins de deux minutes tout ce qu'il faut savoir pour comprendre ce référendum ? C'est possible ! La rédaction d'Outre-mer la 1ere l'a fait dans ce petit module. Parfait pour se rappeler le contexte calédonien, ou l'expliquer à qui ne connaît pas le sujet.