Présidentielle, pleine souveraineté, relations politiques : Mickaël Forrest, vice-président du l’Union calédonienne, invité de la matinale

Mickaël Forrest, vice-président de l'Union calédonienne.
Mickaël Forrest, le vice-président de l’Union calédonienne, était l’invité de la matinale radio du mardi 12 avril. Reconduit dans ses fonctions, au même titre que tous les membres du bureau, lors du 52ème Congrès à Voh le 3 avril dernier, il a fait le point sur les différents dossiers d’actualité.

Ce sera l’abstention. Au lendemain des résultats du premier tour de la présidentielle, l’Union calédonienne fait le choix de ne pas participer au duel Macron-Le Pen pour le second tour du 24 avril. Une élection métropolitaine avec des sujets métropolitains, estime le parti de Daniel Goa qui souhaite avant tout se concentrer sur l’après-présidentielle et sur les revendications indépendantistes.

Objectif : émancipation complète

“Il faut revenir aux fondamentaux de l’accord qui dit qu’à la fin de l’Accord de Nouméa, le pays doit être complètement émancipé et ce n’est pas encore le cas“, observe Mickaël Forrest. Et le vice-président d’ajouter “nous ne sommes pas contre l’Etat français, on a la responsabilité de trouver les voies et les moyens pour sortir la tête haute de l’accord de Nouméa.“ Avec un point incontournable : être “un peuple du Pacifique“, et pas “un département français par exemple“.  

Quelle place pour la jeune garde ?

Le Congrès a permis de renouveler le bureau de l’UC, ou plus exactement de le reconduire derrière le président Daniel Goa. Mais la jeune garde a sa place, affirme le vice-président. “On a pu rappeler la place de l’association Jeunesse kanak et je rappelle que nous avons plusieurs jeunes adjoints dans les différentes mairies que l’UC mène.“

Propos assumés

Quant aux propos tenus par Daniel Goa, lors de son discours d’ouverture du 3 avril, ils restent assumés, affirme Mickaël Forrest. Y compris ceux comparant la France de 2022 “au même comportement que l’Allemagne nazie en 1940 ou celui de la Russie et Poutine en Ukraine“. Mickaël Forrest justifie ces propos par les dramatiques épisodes de l’histoire “entre 84 et 88“ et, désormais, par la prise en compte du changement climatique. “On ne peut pas continuer à faire comme si l’avenir ne sera fait que de beaux jours“…

Un entretien à retrouver dans son intégralité ici.