Prix, filières, listes électorales : Guy Monvoisin, président du syndicat des éleveurs bovins de Nouvelle-Calédonie, invité de la matinale

Guy Monvoisin, président du syndicat des éleveurs bovins de Nouvelle-Calédonie
Guy Monvoisin, le président du syndicat des éleveurs bovins de Nouvelle-Calédonie, était l’invité de la matinale radio du mercredi 4 mai. Depuis son exploitation de Pouembout, il est notamment revenu sur l’augmentation des prix de la viande décidée par le gouvernement et sur la notion de filière réglementée.

Grillage, barbelé, engrais, bois, gazole… Tous les intrants qui servent à l'activité des éleveurs ne cessent d’augmenter. Les éleveurs de porcs enregistrent de surcroît l’augmentation du prix des céréales pour nourrir leurs bêtes. “Ce qui fait que nos marges se réduisent puisque nous sommes dans des filières encadrées“. A côté, comme pour tous les autres Calédoniens, le coût de la vie quotidienne suit une trajectoire clairement à la hausse.

Des filières encadrées

“On n’a pas la liberté des prix, explique Guy Monvoisin. Les prix sont fixés par délibération du Congrès. C’est sécurisant d’un côté mais c’est aussi une contrainte parce que l’on subit les marges. Et cela a un impact direct sur le revenu“. Dans un tel contexte, la hausse des prix décidée par le gouvernement a été saluée par les éleveurs. “Il ne faut pas taxer le gouvernement d’inflationniste. II a pris ses responsabilités“. La politique de soutien sur les prix de vente s’est contractée ; l’augmentation permet ainsi de maintenir le revenu des éleveurs, estime l’intéressé.

Faire des choix

Les prix augmentent, la population calédonienne encaisse, mais il faut aussi parfois remettre les choses à leur place, affirme aussi Guy Monvoisin. Notamment lorsqu’on lui oppose l’argument du transfert de l’achat de viande vers la chasse et les filières parallèles. “On peut acheter son smartphone qui a augmenté de 50 000 francs, ce n’est pas un problème. Mais on se scandalise quand la nourriture augmente… De la bonne viande, il faut l’acheter… Comment peut-on imaginer que tout va augmenter et que les éleveurs et agriculteurs ne vont rien augmenter par qu’on n’a pas le droit ?“ Un coup de gueule assorti d’une remarque : les prix de la viande calédonienne demeurent, pour la plupart, inférieurs aux prix pratiqués chez nos voisins ou en Métropole, et sont inférieurs à la viande importée.

Année électorale agricole

En parallèle de l’actualité du moment, la chambre d’agriculture et de la pêche de la Nouvelle-Calédonie prépare ses prochaines élections. Elles devraient avoir lieu en fin d’année 2022. Un moment important souligne de président du syndicat car “c’est ce qui nous représente ! Après le 13 mai, ce sera trop tard et il ne faudra pas qu’on se plaigne et que l’on dise 'ce n’est pas celui que je voulais'". Les professionnels de l’agriculture ont donc jusqu’au 13 mai pour s’inscrire sur les listes électorales de la chambre et pouvoir ainsi participer à l'élection.

Un entretien à retrouver dans son intégralité ici.