Une ligne électrique dégradée au niveau de la tribu de Saint-Louis, depuis le 4 juin dernier. Une fermeture partielle de la RP1 dans la traversée de la tribu, qui isole le Grand Sud. Et c’est la reprise de l’activité de l’usine du Sud qui est suspendue. Pourtant, “cela fait partie des choses sur lesquelles on a un peu, voire beaucoup d’espoirs”, révélait hier soir dans notre journal télévisé, Sonia Backès, la présidente de la province Sud. Prony Resources est à la recherche d’un nouvel actionnaire, depuis le 19 janvier dernier.
"On envisage une solution dans les deux prochaines semaines"
Selon la présidente de l’institution, le repreneur Sud-Africain Sybanie-Stillwater “est venu en Nouvelle-Calédonie une première fois et est intéressé par Prony Resources”. Une condition est en revanche posée pour cette reprise : celle de voire l’usine fonctionner. “Pour la voir tourner, il faut que l’électricité revienne. Malheureusement, la ligne électrique est coupée à Saint Louis, plus précisément à la Thy et donc l’usine ne peut pas redémarrer tant que la ligne n’est pas remise en service”, assure Sonia Backès.
Des travaux sont engagés avec l’État et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, pour trouver une solution. “On envisage une solution dans les deux prochaines semaines, pour faire redémarrer cette usine”, révèle Sonia Backès. De leur côté, les responsables de l’usine assurent au travers d’un communiqué diffusé ce vendredi 25 octobre, que plusieurs réunions ont eu lieu avec Enercal et EEC. “Des solutions alternatives ont été étudiées et approuvées par les équipes de Prony Resources. À ce jour, aucune date de remise en service de l’électricité n’a été actée. Les discussions se poursuivent, entre les parties intéressées”.
Le barrage hydroélectrique de Yaté est-il une piste de solution? Quoi qu’il en soit, si la reprise est possible, il faudra encore attendre deux mois pour la montée en puissance. “Au bout de ces deux mois, les Sud-Africains, s’ils sont toujours intéressés et j'en suis convaincue, pourront venir voir comment fonctionne cette usine et procéder au rachat”, indique la présidente de la province Sud.
Redonner espoir aux 1 300 salariés de l'usine
Une potentielle reprise, gage d’espoir pour les salariés de l’usine, en chômage partiel depuis le mois de juin dernier. “Cela fait partie des sujets qui sont de nature à faire espérer, parce que concrètement ce sont 1 300 emplois directs, quelques centaines d’emplois indirects concernés et ce serait une bouffée d’air”, assure Sonia Backès. “Et de savoir que d’ici deux semaines, le gouvernement, l’État et la province Sud ont vocation à trouver une solution pour faire redémarrer cette usine, c’est de nature à redonner de l’espoir”.
Retrouvez Sonia Backès, présidente de la province Sud, invitée du journal télévisé ce jeudi 24 octobre 2024, sur la question de la reprise de l'usine du Sud :