Les îles n’ont pas de mine, pas de nickel, certes, mais elles disposent de ressources humaines de valeur. C’est sur cette base que les Loyauté veulent promouvoir un nouveau modèle de société, explique Dominique Taïne. L’idée ? Trouver les leviers et les partenaires pour développer l’entreprenariat et l’économie sociale et solidaire sur les îles en valorisant autant la connaissance et l’innovation que les savoirs traditionnels.
“Loyaltien debout“
L’ambition affichée est née de la politique de déclaration de politique générale du président Lalié en juillet 2019, rappelle Dominique Taïne et de sa vision de "Loyaltien debout". "ll présentait son plan stratégique de résilience territoriale", un engagement à accompagner la population dans les transitions numérique, énergétique et agro-écologique. "Son ambition, c’est de prôner un développement économique local sans dénaturer nos valeurs culturelles et rendre le territoire des Loyauté attractif vis-à-vis des nouveaux partenaires et des investisseurs."
Accompagner le changement
Si le plan était posé dès 2019, le Covid a considérablement bouleversé le calendrier et la progression du plan stratégique. Mais rien n’est arrêté, affirme le chargé de mission qui insiste sur le besoin de temps. "Le changement doit se faire petit à petit. On plante des graines pour récolter à long terme." Mais déjà, des synergies naissent entre tradition et modernité. Les ruches et le précieux miel de Lifou peuvent d’ores et déjà bénéficier de la transition numérique avec les ruches connectées pour en améliorer les performances et permettre d’envisager un développement régional.
Concertation nécessaire
S’il s’agit bien de développer des partenariats et de trouver des investisseurs, le développement, pour les Îles Loyauté, doit d’abord se faire en accord avec les aires coutumières et pour la population locale. "Pour le développement sur terre coutumière [NDLR : 99 % des terres des Loyauté sont des terres coutumières], il faut prendre le temps de la concertation." Une manière de préparer le terrain pour mettre en relation les compétences locales et les apports venus de l’extérieur (notamment par la formation) pour finalement développer "des modèles qui nous ressemblent et pour freiner l’exode".
Un entretien à retrouver dans son intégralité ici.