Report du référendum et maintien au gouvernement : l'UC se positionne

Le gouvernement collégial n'est pas tombé ce week-end. L’Union calédonienne a finalement décidé de ne pas faire démissionner ses trois membres de l'exécutif. En tout cas, vraisemblablement pas avant le référendum. Un sujet discuté ce samedi en comité directeur, à Koné. 
Quant aux propositions du Premier ministre de reporter le référendum d’un mois et d’utiliser le drapeau national pour la campagne, le plus vieux parti de Calédonie campe sur ses positions : c’est non.
 

L'UC ne démissionne pas du gouvernement 

L’UC menaçait en effet de faire démissionner ses trois représentants au gouvernement. Le parti dénonce une mainmise de l’Etat sur la gestion de la crise sanitaire au détriment du gouvernement collégial.
 

Le Haut-commissaire persiste à maintenir la continuité territoriale entre la Nouvelle-Calédonie et la France et a pris des initiatives contraires à la sécurité sanitaire de notre peuple. Nous ne devons pas jouer avec la population; ils ont mis en danger la vie d’autrui.  
- Daniel Goa

 
Il a finalement décidé de reporter cette éventualité après les grandes échéances que sont les municipales et le référendum mais il n’exclut pas que ses membres continuent de se retirer ponctuellement des réunions du gouvernement.

Écoutez Daniel Goa, président de l’Union calédonienne, au micro de Coralie Cochin.

réaction Daniel Goa sur le gouvernement


 

Quelle position sur le possible référendum au 4 octobre ?

Sur les propositions du Premier ministre de reporter le référendum au 4 octobre au lieu du 6 septembre, la réponse de l’UC est beaucoup plus mitigée que dans le camp loyaliste. Le parti misait plutôt sur deux mois - et non un mois - de report pour se laisser le temps de faire campagne entre le 2ème tour des municipales et la consultation référendaire.
 

Réaction de Daniel Goa sur le référendum


 

Quid d'un troisième référendum ?

L’Union calédonienne est également contre la proposition d’Edouard Philippe d’avancer la date d’un troisième référendum à 2021 au lieu de 2022, année de l’élection présidentielle.

"Dans les textes, on parle de 2022, et là, ça se raccourcit de plus en plus. On dirait que la majorité de circonstance qui se met en place dans les institutions a peur que cette majorité-là s'effrite. Ils veulent accélérer les choses mais nous, on dit qu'on reste sur l'accord de Nouméa. Nous, on est dans le cadre fixé par la loi organique qui est inscrite dans la constitution. Aujourd'hui, quand on regarde ce qui se passe, il n'y a que le FLNKS qui respecte l'accord de Nouméa; l'Etat commence par être le premier à piétiner et Backès, la même chose. Nous, nous tenons la parole qu'on a donnée", conclut Daniel Goa.

Le Congrès et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ont deux semaines pour rendre leur avis sur le projet de décret du Premier ministre. Les discussions, une fois de plus, s’annoncent houleuses.