Incendie mortel de Koumac: l'auteur encourt la perpétuité

L'incendie de Koumac.
L'important feu de brousse qui a entraîné le décès du pompier volontaire Bertrand Pimé est déclaré éteint et le plan Orsec 2 est levé. En parallèle, une information judiciaire pour destruction par moyen dangereux ayant entraîné la mort est ouverte. Peine encourue: la réclusion à perpétuité. 
[MISE A JOUR DE L'APRES-MIDI]

L'incendie de Koumac est déclaré éteint. Et le plan Orsec 2, déclenché mardi en début d’après-midi pour endiguer l’important feu de brousse, a été levé ce vendredi, à 9h30. C’est la sécurité civile qui l’annonce, dans un nouveau point de situation consacré à cet incendie dramatique. Il restera dans les mémoires calédoniennes comme celui qui a entraîné la mort d’un pompier volontaire, Bertrand Pimé, décédé mercredi soir des blessures subies la veille en intervention. 
 

Information judiciaire

Alors que la journée est placée sous le signe du recueillement, le procureur de la République l'annonce justement: cet incendie de Koumac a donné lieu à l'ouverture d'une information judiciaire pour destruction par moyen dangereux ayant entraîné la mort. La peine encourue pour un tel chef d'accusation est la réclusion criminelle à perpétuité. 
 

Enquête

L'enquête initiée par les gendarmes de la compagnie de Koné et la communauté de brigades de Koumac «se poursuivra donc dans le cadre d'une commission rogatoire du magistrat instructeur, confiée également à la section de recherches de la gendarmerie», précise Alexis Bouroz. «Un juge d’instruction, a-t-il rappelé à NC la 1ere, a des possibilités d’enquête élargies, et le travail des enquêteurs peut être facilité. Un expert sera nommé à la demande du juge d’instruction et on espère pouvoir établir les circonstances exactes du drame et identifier les auteurs.» 
 

Volontaire ou involontaire?

Le procureur l'assure: «A ce stade, on n’a pas d’élément qui nous permette d’affirmer que l’incendie a été déclenché volontairement.» Quant aux circonstances dans lesquelles le pompier a été grièvement blessé, pour l'heure, «rien ne permet de dire s’il y a eu dysfonctionnement ou pas».
Le reportage de Loreleï Aubry et Michel Marin, diffusé le 11 janvier.
©nouvellecaledonie
 

Surveillance

Sur le terrain, le bilan des dégâts est estimé à 1100 hectares de végétation. L’antenne Nord de la sécurité civile reste déployée jusqu'à samedi dans le secteur, en surveillance. Le sinistre, qui a commencé lundi, est déclaré maîtrisé depuis jeudi matin. Au plus fort de l'intervention, une quarantaine de pompiers - du SIVM Nord, de la sécurité civile et du RSMA - ont été mobilisés, avec le soutien de deux hélicoptères bombardiers d'eau. Et il leur a fallu protéger des flammes de nombreuses maisons et structures.