Nickel : "La province Nord met la SLN en difficulté", estime le député Metzdorf

Nicolas Metzdorf député de la seconde circonscription calédonienne.
Alors qu'il est question de la filière nickel calédonienne en haut-lieu, cette semaine, à Paris, le député de la seconde circonscription presse l'exécutif provincial Nord d'accorder plusieurs autorisations d'exploiter qui lui sont demandées par la SLN.

Nouvelles critiques de Nicolas Metzdorf envers la politique menée par la province Nord. Dans un communiqué diffusé ce jeudi 6 septembre, après celui de début août, le député de la seconde circonscription pose la question de sa stratégie vis-à-vis de la SLN. "Tandis qu’à Paris, l’Etat prend le dossier nickel en main (…), la SLN connaît des pertes importantes cette année dues à l’absence de réponses à ses demandes d’autorisation d’exploiter en province Nord", attaque-t-il, en ajoutant : "Cela paraît d’autant plus regrettable que tout le secteur nickel est en difficulté et que les institutions se mobilisent y compris financièrement pour son sauvetage."

Poum

Arguments du parlementaire, "25 dossiers déposés par la SLN pour la [province Nord] restent à ce jour sans réponse." Il évoque notamment Poum, "où après plusieurs années de travail, neuf dossiers successifs ont été déposés (pour exploiter, déclarer des travaux, étendre des zones, occuper le domaine public maritime). Pourtant, le site doit être mis en sommeil, ce qui peut amener à court terme à la suppression de 400 emplois."

Népoui

Egalement cité, Népoui : "le site extrait du minerai pour être transformé à Doniambo, usine pays. L’incapacité à étendre les zones d’exploitation aboutit à perdre 250 000 tonnes de production en 2023. Six dossiers déposés pour ce seul site entre 2019 et aujourd’hui n’ont pas connu de réponse."

Il faut "absolument accorder ces autorisations"

Nicolas Metzdorf va jusqu'à s'interroger : "Serait-il possible que l’une de nos institutions cherche à briser la plus ancienne de nos usines ? Celle qui perd le moins d’argent car la plus rentabilisée, le plus gros employeur privé du territoire avec 2300 salariés ? Celà ne paraît pas envisageable et c’est pour cette raison que l'exécutif de la province Nord doit absolument accorder ces autorisations."

Province Nord dont le président fait valoir une toute autre vision