Avant le drame survenu en pleine Fête du cheval, la petite commune de Ouégoa subissait, ce samedi, un énième incendie, qui a menacé la station-service et plusieurs maisons.
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Ouégoa a passé une sale journée, ce samedi. En fin d'après-midi, on apprenait la mort d'Ivan Cotignola, correspondant de presse connu de tous dans la région, blessé durant la Fête du cheval de la commune.
Son interview par Clarisse Watue :
Son récit recueilli par Clarisse Watue :
Station-service et maisons menacées
Avant cette triste nouvelle, c'est un impressionnant feu de brousse qui a perturbé le quotidien des habitants, en particulier du côté du village. L'incendie - le énième à Ouégoa depuis le début de la saison administrative - a été signalé le matin entre la station-service et l'hippodrome. La station et plusieurs habitations ont été menacées.«Vent tournant»
«La particularité de ce feu, c'est qu'il a été mis à proximité des habitations et de la station Total», relate le responsable de l'antenne Nord de la sécurité civile, Philippe Buama. «Sur les lieux, il y avait du vent, et notamment du vent tournant qui emmenait le feu d'un côté, vers la station Total et de l'autre, vers les habitations.»Son interview par Clarisse Watue :
Feu de Ouégoa, Philippe Buama
Moyens du bord et hélico
Dans un deuxième temps, un hélicoptère bombardier d'eau a été engagé. Il a multiplié les rotations, larguant au moins une cinquantaine de tonnes d'eau sur les flammes. Surtout, les gens de Ouégoa se sont mobilisés avec les moyens du bord : tuyaux d'arrosage, camion-citerne, seaux et tout ce qui peut étouffer un feu de brousse. Y compris des engins de terrassement.«Virulent»
«J'ai rarement vu un feu aussi virulent que ça, prendre aussi vite», témoigne «Jojo» Santino, connu pour sa surveillance des cyclones et installé à Ouégoa. «Le vent s'est levé et il a poussé le feu vers les habitations du lotissement Le Caillou.»«A la limite de l'asphyxie»
«Il est arrivé à telle vitesse que les flammes sont entrées dans les vérandas de certaines maisons, ajoute-t-il. Donc on est arrivé pour aider les personnes qui étaient sur place à protéger leurs habitations, mais c'était à la limite de l'asphyxie. On avait la fumée noire des peaux de niaouli, on ne voyait plus rien, on n'arrivait plus à respirer.»Son récit recueilli par Clarisse Watue :
Feu de Ouégoa, Jojo Santino