L’organisation d'un troisième référendum sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie a occupé une grande partie des débats et de la réflexion, durant le congrès du Palika, à Poindimié. Le parti souhaite que cette nouvelle consultation ait lieu, et avant les présidentielles de 2022.
Marguerite Poigoune et Nathan Poaouteta (F.T.) •
Le déclenchement du troisième référendum prévu par l'Accord de Nouméa, voilà ce qui a été le fil conducteur du quarante-cinquième congrès annuel organisé par le Palika. Le Parti de libération kanak s'est en effet réuni de vendredi à ce dimanche à la tribu de Saint-Thomas, vallée d'Amoa, commune de Poindimié - le rendez-vous s'est achevé plus tôt que prévu, sous le mauvais temps.
«Pour un travail à faire au niveau local. Sur le plan coutumier, sur le plan social, sur le plan de la santé, sur le plan économique», détaille Jean-Pierre Djaïwé, l’un des porte-paroles du Palika. «Si, au niveau des institutions, il y a des difficultés dans la mise en œuvre au niveau des politiques publiques, des actions peuvent être entreprises à l'initiative des délégués et des militants, qui n'ont pas besoin de dotation ou de dépense par les collectivités. C'est un travail qu'il faut creuser plus en profondeur, de revenir à nos fondamentaux.»
Discussions avec l'Etat
Le mouvement indépendantiste souhaite que ce troisième référendum se tienne avant la campagne pour l'élection présidentielle, prévue en 2022. Et il est prêt à entamer des discussions avec l’Etat quant aux implications du Oui et du Non.
Avec le collectif «usine pays»
Le Palika qui a redit ce week-end son soutien à la mobilisation du collectif Usine du Sud = usine pays. Le lieu du prochain congrès n’a pas été arrêté. Le bureau politique nouvellement désigné doit réfléchir à la question.
Le compte-rendu de Marguerite Poigoune :
Fin de congrès du Palika
Interview de Jean-Pierre Djaïwe, par Marguerite Poigoune et Nathan Poaouteta :