Avenir institutionnel : il faut "laisser du temps au temps", selon Calédonie ensemble

Philippe Gomès lors du dernier conseil politique de l'année à Dumbéa, le 13 décembre 2022.
Calédonie ensemble a tenu mardi soir son dernier conseil politique de l'année, à Dumbéa. Au cours de la séquence politique dédiée à l’avenir du pays, il a été question de l’ouverture du corps électoral, mais aussi du référendum de projet. Pas avant 2024 ou 2025, pour le parti. Au programme également le consensus local, préalable au consensus national, les compétences nouvelles pour le pays et les signes de souveraineté. Calédonie ensemble reprend la phrase de Gérald Darmanin : il faut laisser "du temps au temps".

C'est au soir du mardi 13 décembre, à Dumbéa, qu'a eu lieu le dernier conseil politique de l'année, pour Calédonie ensemble. Interrogé, le fondateur du parti, Philippe Gomès, a réaffirmé la vision de l'avenir et le projet institutionnel portés par le mouvement. Comme il l'a fait, en novembre dernier, sur notre antenne dans l'invité de la matinale et l'invité politique du dimanche. La sortie de l'Accord de Nouméa doit se faire en quatre étapes, a-t-il à nouveau estimé. Selon lui, il faut trouver un consensus local entre indépendantistes et non indépendantistes qui doit ensuite déboucher sur un consensus national. Ce dernier devant être soumis à un référendum avant la mise en place d'un nouvel accord. 

"Le consensus, c’est un impératif indispensable"

"Notre ADN, c’est qu’on souhaite calédoniser les administrations régaliennes, a répété Philippe Gomès lors du conseil politique. On veut que ces administrations - la justice, la gendarmerie, la défense - ressemblent davantage au pays. Notre ADN, c’est qu’on considère que le consensus n’est pas une variable d’ajustement. C’est un impératif indispensable pour sortir dans le cadre d’un accord de stabilité et de paix. Notre ADN, a-t-il ajouté, c’est revisiter, refonder le droit à l’autodétermination. Il ne faut plus qu’il puisse être exercé les uns contre les autres, mais les uns avec les autres. [Que] non plus 18 élus du Congrès soient suffisants pour l’actionner (...) mais 36, c’est-à-dire les indépendantistes et les non indépendantistes qui le demandent ensemble. Ça correspond à la tradition de l’Océanie, à la tradition du consensus."

Écoutez son interview au micro d'Yvan Avril et Nicolas Fasquel : 

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