Pic aux Morts : la justice ordonne l’expulsion des familles

Le GDPL Taku s’est opposé, durant plusieurs années, à un projet d’urbanisation sur ces terres jugées sacrées.
Le délibéré est tombé ce vendredi matin dans l’affaire du pic aux Morts. Les familles qui occupent ce terrain destiné à un projet immobilier sont priées de partir. Elles ont l’intention de faire appel.

Les membres du GDPL Taku qui habitent le pic aux Morts à Dumbéa vont devoir quitter les lieux. Le tribunal a donné raison à la Secal, qui demandait l’expulsion des vingt-six personnes occupant le site.

Depuis des années, ce groupement de droit particulier local revendique les terres de ce quartier de Dumbéa-sur-Mer, qu'il considère comme sacrées. Un terrain sur lequel la Secal prévoit d'aménager un lotissement de 160 logements.


Deux mois pour faire appel

Après des années de bataille judiciaire entre le GDPL Taku et la Secal et de multiples renvois, la justice a enfin rendu sa décision ce vendredi 13 janvier, à Nouméa, concernant l'occupation de ce terrain. Les familles ont deux mois pour quitter les lieux.

Roland Ohno, le vice-président du GDPL Taku, ne comprend pas cette décision et rappelle que ses membres "ont encore deux mois pour faire appel". "Nous étions partis sur des discussions et du jour au lendemain, ils nous disent qu'on a deux mois pour quitter les lieux."

Ça fait mal, j'ai pas les mots.

Roland Ohno, le vice-président du GDPL Taku


Le vice-président du GDPL Taku s'inquiète de la situation de ces familles en situation d'expulsion. "Je pense aux gens qui vont devoir partir d'ici du jour au lendemain. Il y en a qui ne travaillent pas et qui vont au champ, c'est leur gagne-pain, avec le petit marché en bas. On lâche rien."


 La réaction de Roland Ohno, le vice-président du GDPL Taku