Affaire du Pic aux Morts : le délibéré rendu le 10 avril

Me Philippe O'Connor avec les représentants du GDPL Taku
Après de nombreux renvois, le dossier du Pic aux Morts a enfin été étudié sur le fond par le tribunal civil ce mercredi. Mais il faudra encore attendre pour avoir la décision. 
L’affaire oppose la Secal et son projet d’aménagement de Dumbéa sur Mer et le GDPL Taku qui revendique ces terres jugées sacrées et s’oppose à leur urbanisation. Un protocole d’accord avait pourtant été signé entre la Province Sud, la Secal et le GDPL Waka, mais les deux groupements de droit particulier n’ont pas le même avis sur le devenir du Pic aux Morts. 
Le GDPL bloque le chantier depuis plusieurs mois. 
Après plusieurs renvois de l’audience, les plaidoiries ont enfin eu lieu ce mercredi, des interventions plutôt techniques des avocats des deux parties.
Une case et un bois tabou ont été érigés pour marquer le caractère sacré de cette terre.
 

Le GDPL Taku sûr de son droit

Philippe O’Connor défend les intérêts du GDPL Taku, lequel revendique les terres du Pic aux Morts et de la pointe tabou. L’avocat évoque des protocoles d’accord dont certains auraient été signés par des personnes non-représentatives, voire des personnes qui seraient à la fois signataires et parties prenantes dans des entreprises actives sur le chantier.
Me O’Connor a bon espoir que la justice lui donne raison 
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Pour la Secal, les choses sont très claires

Et puis Philippe Dupuy, avocat de la Secal, qui rappelle qu’il y a le chantier proprement dit avec sa zone clairement délimitée et les zones revendiquées qui sont toujours, selon l’avocat, respectées par la Secal.
Les explications de Me Dupuy 
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L'entrée du site, occupé depuis plusieurs mois, a été évacuée le 13 décembre 2018.

Tout est donc une question de superficie et de délimitation de cette zone d’environ cinquante hectares sur laquelle il ne devrait pas y avoir de constructions.
Le verdict attendu avec le délibéré renvoyé au 10 avril prochain ne réglera pas forcément les problèmes de fond sur cette zone hautement symbolique de la difficile cohabitation entre l’urbanisation et la préservation des lieux dits sacrés. 

Le reportage d'Erik Dufour et Michel Bouilliez 
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