La commission santé du Congrès se penche sur l’aide médicale

Cabinet médical, image d'illustration
Ce mercredi après-midi, la commission santé et protection sociale du Congrès s’intéresse à un sujet sensible : l’aide médicale gratuite. Après plusieurs auditions, elle doit examiner le texte déposé par Calédonie ensemble afin de détricoter la réforme initiée en province Sud, au mois de juillet.

C’est une réforme qui prévoit notamment la hausse du ticket modérateur de 10 à 20 %, sauf pour les femmes enceintes et les enfants en dessous de trois ans. Pour eux, ce ticket modérateur, inexistant auparavant, passe à 10 %. Restent les bénéficiaires en longue maladie, qui doivent désormais acquitter 10 % de leurs consultations, visites et transports médicaux.

"Rétorsion politique et sociale"

Ces mesures prises par la province Sud, en assemblée puis au niveau du bureau, constituent pour Calédonie ensemble une "rétorsion politique et sociale". Une démarche contraire à la Constitution française et à l’esprit du législateur local. Le parti a déposé, fin juillet, une proposition de loi de pays afin de sanctuariser l’exonération de ticket modérateur pour les longues maladies, la grossesse, les suites de l’accouchement et les enfants qui ont moins de six ans. Un texte qui concerne, non pas la seule province Sud mais l’ensemble de la Calédonie.

Auditions

Pour statuer, la commission de la santé et la protection sociale doit procéder à plusieurs auditions, ce mercredi après-midi : des représentants de chaque province, mais aussi de la commission médicale du centre hospitalier territorial, et de la FPLS. La Fédération des professionnels libéraux de santé, qui a désapprouvé la réforme de la province Sud au nom de la rupture de l’égalité devant la loi.

Collision entre textes

Après les auditions, les conseillers du Congrès membres de cette commission vont discuter du texte et émettre un avis. La proposition devra ensuite être présentée à l’ensemble des élus. À noter, toutefois, que le plan du gouvernement pour sortir la Calédonie de la crise actuelle prévoit une réforme complète du système de santé, et donc du régime de l’aide médicale gratuite. Reste à voir comment les deux textes seront mis en perspective par les élus.