Le projet de viaduc du Mont-Dore est toujours d’actualité. La province Sud lance un avis de sourcing, une sorte d’appel d’intéressement des entreprises sur la construction d’un viaduc au Mont-Dore. Le projet estimé à 60 milliards, il y a un an lors d’une étude de faisabilité, n’est donc pas écarté par la collectivité. Cette voie de contournement de la route de Saint-Louis permettrait d'éviter les problèmes d’insécurité sur la RP1 qui affectent le quotidien des Montdoriens. Pas moins de 15 000 personnes sont ainsi concernées.
Pour savoir ce qui est envisageable, cette enquête appelle à la participation des entreprises locales. "L’idée est de lancer un appel à manifestation d’intérêts pour que les sociétés de la place nous fassent des propositions pour se rendre du point A au point B, explique Sonia Backès, présidente de la province Sud. L'objectif est de savoir : "Quelles sont les solutions techniques possibles ? Quels sont les financements possibles ? Quel est le montage de fonctionnement possible sur cette route ? De manière à ce qu’on puisse ensuite avoir l’ensemble des éléments et l’emmener au niveau de l’État et de l’Europe pour trouver des financements", poursuit-elle.
"On est ravi que ça avance"
Cet appel à manifestation d’intérêt auprès des entreprises est une nouvelle étape dans ce projet de viaduc. Pour Florent Perrin, président de l’Association citoyens montdoriens, c'est une bonne nouvelle. "On est ravi que ça avance. Mais on n’est pas au bout du chemin. Toute avancée est importante et nous réjouit, commente-t-il. Elle est urgente, cette voie de désenclavement. On prend régulièrement des nouvelles et on met la pression sur la province pour que ça avance."
Les bac-ferries extrêmement chers
La province Sud souhaite étudier l’ensemble des possibilités, y compris le projet des bacs-ferries. Une idée, présentée en mars dernier, avec l’État. "On continue l’étude parce qu’on s’était engagé à le faire et que j’avais dit que je creuserai toutes les solutions, mais on voit bien que ça va coûter extrêmement cher en fonctionnement, reconnaît Sonia Backès. La route, c’est un coût très très important en terme d’investissement initial, mais après ce n’est pas des coûts systématiques et annuels en matière de fonctionnement. L’idée, c’est de voir combien cette route coûterait, qui serait capable de la faire, sous quelle forme parce qu’il y a des tracés différents en fonction des problématiques foncières, bâtimétriques etc."