Mont-Dore : un homme condamné en "plaider-coupable" pour entrave à la circulation dans la traversée de Saint-Louis

Le 9 avril 2024 a été une journée de mobilisation contre le pacte nickel, et de grande tension au Mont-Dore sur la RP1, à hauteur de la mission de Saint-Louis.
Le mardi 9 avril, la circulation a été très fortement perturbée, au Mont-Dore, à hauteur de la mission de Saint-Louis, alors que le pacte nickel était examiné au Congrès. Les employés et sous-traitants de Prony Resources ou de MKM ont été empêchés de se rendre dans le Grand Sud. C'est pour ce fait qu'un homme a été jugé en début de semaine. Sa peine, quatre mois de prison ferme, aménagés avec bracelet électronique.

C'était une journée de galère et de violences, sur la route provinciale numéro 1. Le mardi 9 avril, des points de blocage routier apparaissent à La Foa et au Mont-Dore, en écho à l'actualité politico-économique : à Nouméa, les élus du Congrès doivent en effet se prononcer sur la délicate question du pacte nickel

Barrage filtrant au carrefour de la mission

Peu après 5 heures du matin, relate le procureur dans le communiqué envoyé ce mercredi, "une automobiliste signale à la gendarmerie la présence d’une quinzaine d’individus, au visage dissimulé et porteurs de cailloux, sur la voie publique, à hauteur du carrefour de l’église de Saint-Louis." Le barrage est filtrant, des pneus brûlent sur le bas-côté, des branchages sont posés sur la chaussée pour former des chicanes. 

A Saint-Louis, à 10 heures, ce 9 avril, la circulation est très ralentie.

Accès bloqué, pour les travailleurs des sites miniers

Le groupe, précise Yves Dupas, déploie des banderoles pour manifester son opposition au pacte nickel, en solidarité avec la mobilisation à La Foa. Mais ce n'est pas tout. Ainsi, "deux manifestants au visage découvert participent au blocage des véhicules des employés ou des sous-traitants se rendant sur le site minier de Prony Resources  et de Maï Kouaoua mines", dans le Grand Sud.

Un habitant de l'île Ouen jugé en CRPC

Dans le cadre de cette procédure, le lundi 22 avril, un homme de 39 ans a été déféré pour entrave à la libre circulation sur la voie publique. Il s'agit d'un Mondorien domicilié sur l'île Ouen, à la tribu de Ouara. "Au cours de sa garde à vue, puis dans le cadre de la procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, il a reconnu sa participation au délit reproché", indique le procureur.

"Au vu de ses antécédents judiciaires, le parquet a proposé la peine de quatre mois d’emprisonnement ferme, assortie d’un aménagement sous forme de bracelet électronique." Peine acceptée par le prévenu, et homologuée par le président du tribunal.

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