Une nouvelle reddition à Saint-Louis ce mardi, le parquet évoque des "conséquences positives à la levée des verrous" au Mont-Dore

Le verrou Nord, sur la route de Saint-Louis, au Mont-Dore. Septembre 2024.
Un nouvel habitant de Saint-Louis, au Mont-Dore s'est rendu à la justice ce mardi 1er octobre à Saint-Louis. Selon le parquet, quatre personnes sont encore recherchées, mais le procureur parle désormais d'un "cap important franchi" dans l'optique d'une réouverture de la RP1, dernier grand point de blocage en Nouvelle-Calédonie.

Après l'inquiétude des autorités coutumières de l'endroit et du FLNKS sur de possibles interventions des forces de l'ordre, une nouvelle reddition ce matin à Saint-Louis, au Mont-Dore.

Selon le parquet, il s'agit d'une personne recherchée pour des tirs sur gendarmes. Un profil assez proche des cinq personnes qui s'étaient rendues hier. Les cinq étant recherchés également pour des faits de vols avec armes et de destruction de l'église de la Mission.

Rôle des coutumiers

Dans son communiqué hier le procureur de la République, a salué le rôle des autorités coutumières. Pour Yves Dupas, elles "ont appelé les personnes recherchées à cesser la logique de l’affrontement avec les forces de l’ordre et à venir s’expliquer devant les enquêteurs sur les faits qui leur sont reprochés".

Le procureur de la République estime que quatre personnes sont encore "à interpeller". Mais il ajoute que "leur profil est différent du point de vue de la dangerosité." 

Espoir pour les Mondoriens

Enfin le procureur entrouvre une lueur d’espoir pour les habitants de Saint-Louis, du sud du Mont-Dore mais également de Yaté. "Avec ces redditions un cap important est désormais franchi, commente Yves Dupas. Avec des conséquences positives par rapport à la levée des verrous bloquants et à la réouverture de la route du Sud." Les discussions entre justice, Etat et coutumiers doivent d'ailleurs encore se poursuivre.

Les tensions règnent autour de Saint-Louis depuis le mois de mai et le début des émeutes avec une série de car-jacking en juillet notamment. Elle a poussé les autorités à fermer la route à la circulation.

Depuis le début des violences, quatre personnes ont perdu la vie dans le secteur, un gendarme et trois jeunes. Deux d'entre eux ont été enterrés le week-end dernier.