Depuis janvier, au Mont-Dore, le Centre communal d'action sociale reçoit en particulier des employés qui gravitent autour de l’usine du Sud, pour répondre directement à leurs besoins alors que l'avenir du complexe industriel reste incertain.
L’une comme l’autre sont mères de famille, et en chômage partiel. Par souci d’anonymat, nous les désignerons avec un prénom d’emprunt.
«C’est dur»
Sophie* réside au Vallon-Dore. Son mari n’a pas d’emploi. Avec l’usine du Sud en mode pause, elle doit subvenir impérativement aux besoins de sa famille. Cette maman travaille depuis 2019 sur le complexe industriel de Goro, comme polyvalente chez Newrest. Ce prestataire de Vale Nouvelle-Calédonie est notamment chargé de la restauration sur la base-vie. Sophie* n’est pas retournée sur site depuis les premières exactions envers les installations.
C’est dur, à rester comme ça, sans travailler. Ce n’est pas facile pour moi, parce qu’il n’y a qu’un salaire qui rentre dans ma petite famille.
«On ne tire pas tout à la banque»
Sandra*, elle, vit seule avec son fils. Ce jour-là, elle franchit pour la première fois la grille du CCAS mondorien. Son quotidien rime avec gestion très économe du budget, et ce n’est pas toujours évident.
Besoin d'écoute, et de solutions
Depuis janvier, le centre communal d’action sociale a ainsi recensé une dizaine d’employés de l’usine Vale. Des personnes le plus souvent en détresse, qui recherchent une écoute, mais surtout des solutions lorsque le paiement du chômage n’est pas conséquent. Rappelons que le complexe et la mine se trouvent à cheval sur le Mont-Dore et Yaté.
Certains sont un peu perdus : sur la réorganisation budgétaire, sur l’impact que ça a... Sur ce flou de savoir combien de temps ça va durer, et quelle va être la suite.
Aide alimentaire et pour les factures
«C’est essentiellement sur de l’aide alimentaire, de première nécessité, et sur des factures d’eau et d’électricité», décrit Vanessa Schaller, directrice adjointe du CCAS. «On fait en sorte d’offrir un espace d’écoute, de bienveillance, parce que la situation est particulière.»
CCAS et usine du Sud, Vanessa Schaller
L’institution mondorienne reste attentive. La plupart des salariés de l’usine, dans le besoin, pourraient faire appel à ses services d’ici mars. On se souvient, par ailleurs, que la province Sud a déclenché une cellule d'aide d'urgence.