Affaire Deteix: le procès continue

Au deuxième jour du procès devant la cour d'assises d'appel.
Les avocats de la défense n'ont pas réussi, ce matin, à faire renvoyer le procès de l'affaire Deteix. Il continue donc à être jugé en appel devant les assises en Nouvelle-Calédonie, avec notamment l'examen de la personnalité d'Aymerick Vakié.
Cette deuxième journée devant la cour d'appel commence par une bataille de droit, et des échanges assez vifs entre l’avocat général et les défenseurs d’Aymerick Vakié. Maîtres Milliard et Delarue tentent de faire renvoyer le procès: selon eux, l’enquête a été mal orientée dès le départ, ce qui a abouti à une accusation beaucoup plus forte que prévu. 
 

Demande de renvoi rejetée

Une heure de bagarre juridique et une demi-heure de délibérations plus tard, le procès va quand même se poursuivre. Place à la présentation devant les jurés d’Aymerick Vakié lui-même, toujours peu audible depuis le box des accusés. Le jeune homme résume sa vie en à peine une minute avant de répondre, aux questions du président: «Trop d’alcool, trop de cannabis mais à jeun, ça va.» 
 

Trop d’alcool, trop de cannabis mais à jeun, ça va

 

Chouchou de la famille

Sa mère suit à la barre, des larmes dans la voix. Elle aime encore son fils mais avoue ne pas s’être rendue compte de l’accumulation de déboires de son gamin. L’une de ses sœurs reprend le même portrait, celui du chouchou de la famille, aidant et généreux. «Ça n’est pas quelqu’un qui est homophobe», insiste-t-elle.
 

Ça n’est pas quelqu’un qui est homophobe.

  

Proches et expert

Cet après-midi, ce sont les proches de la victime qui seront à nouveau entendus, de même qu’un expert psychiatrique. Les plaidoiries devraient commencer demain matin. C'est en juin 2016 que le corps de Jean-Pierre Deteix, personnalité calédonienne, âgé de 72 ans, était retrouvé méconnaissable à Nouville. Il y a un an, Aymerick Vakié a été condamné en première instance, pour son meurtre, à vingt ans de réclusion criminelle.