Ni accouchement, ni chirurgie lourde à la clinique Kuindo-Magnin à compter du jeudi 1er juillet. Une décision prise par les anesthésistes faute de moyens humains supplémentaires. Selon eux, impossible dans les conditions actuelles d’assurer toutes les prestations et la sécurité des patients.
Il n’y aura plus d’accouchements ni d’opérations lourdes à la clinique Kuindo-Magnin à compter de ce jeudi 1er juillet 2021. Les anesthésistes de l’établissement vont mettre leur menace à exécution puisque leurs demandes de moyens supplémentaires n'aboutissent pas.
Des discussions depuis début juin
Dans un communiqué publié ce dimanche 27 juin, ils indiquent qu’"aucune solution n’a été trouvée à ce jour pour apporter les mesures nécessaires à la poursuite sécurisée des activités de maternité et de chirurgie lourde".
Depuis le début du mois de juin, les anesthésistes ont entamé des discussions avec la direction de la clinique, la Cafat et la DASS pour tenter de trouver des solutions au manque de moyens humains qui selon eux met en danger la sécurité des patients.
Une mission de service public
La clinique indique ne pas avoir les moyens d’embaucher du personnel supplémentaire, à moins d’obtenir une aide financière du gouvernement. Une aide que la direction de la clinique estime légitime puisqu’elle remplit une mission de service public.
Faute d’avancées dans ce dossier, après plusieurs suspensions, les anesthésistes relancent donc leur mouvement qui prendra effet ce jeudi. En espérant "qu’une solution sera trouvée rapidement", ils insistent : "la sécurité des patients est un pré-requis et non une option".
"Ça devient très difficile d'assurer tout ça"
"Sur les dix anesthésistes actuels, il n’y en a plus que six qui prennent des gardes. (…) Ça devient pour nous très difficile d’assurer tout ça. On demande de l’aide en fait" explique Isabelle Diesnis, porte-parole des anesthésistes de la clinique Kuindo-Magnin qui demande notamment plus d’infirmiers-anesthésistes.
Plus assez de personnel donc pour assurer la sécurité du service maternité la nuit, ni la prise en charge des opérations lourdes.
"On ne pourra plus prendre en charge les patients qui présentent des gros antécédents pour des chirurgies très lourdes, donc il y a des chirurgies qu’on ne pourra plus faire" poursuit Isabelle Diesnis.
Ecoutez l’intégralité de son interview par Coralie Cochin.
ITW Isabelle Diesnis