Crise en Nouvelle-Calédonie : la rentrée particulière des enseignants du second degré

Le lycée professonnel Petro-Attiti de Nouméa, dans le quartier de Rivière-Salée, a été saccagé durant les émeutes de mai 2024.
Comment accueillir au mieux les lycéens parfois secoués par la crise en Nouvelle-Calédonie ? Il faut aussi réfléchir à des solutions pour les élèves qui n'ont plus d'établissement d'accueil. Les enseignants du secondaire se réunissent cette semaine pour préparer ce retour, non sans crainte.

Se retrouver pour préparer la rentrée, ce rituel du corps enseignant prend un sens particulier en ce mois de juin 2024. Après les semaines d'exactions en Nouvelle-Calédonie et les établissements scolaires brûlés, il faut réfléchir à une reprise dans des conditions inédites.

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L'appréhension au rendez-vous

Au lycée Do Kamo, à Nouméa, les enseignants, techniciens et personnels administratifs se retrouvent lundi 17 juin au matin. Ils ont vécu les évènements des dernières semaines, tout comme leurs élèves. La rentrée se fera plus tardivement afin de permettre de préparer au mieux l'arrivée des lycéens. 

On a des ateliers, des groupes de paroles qui sont prévus pour accompagner déjà les enseignants eux-mêmes pour que eux, soient dans un bon état psychologique pour pouvoir préparer cet accueil.

Aurélie Poyau, directrice du lycée Do Kamo

Upiko Waneisi est professeur de français et directeur adjoint du lycée, il estime que le rôle de l'établissement est central : "On va jouer un rôle de pont entre les enfants et la société, et je pense que l'école va œuvrer pour que la situation s'apaise dans l'esprit des enfants."

Un changement d'établissement forcé

Le lycée Petro Atitti, situé à Rivière Salée, à Nouméa, ne peut plus, lui, accueillir les 780 élèves qui le fréquentaient. Il est nécessaire de trouver des solutions pour les scolariser sur d'autres sites. Les enseignants et personnels de l'établissement ont eux été invités à se réunir au lycée Jules Garnier afin de préparer cette future reprise pour le moins laborieuse.

Il y a une solidarité qui se met en place entre nos établissements.

Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge de l'enseignement

Le reportage de Valentin Deleforterie et Cédric Michaut

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