L’annonce du gouvernement a éloigné momentanément l’urgence, pour certains, de recevoir une nouvelle dose : il n’y avait pas foule, jeudi en fin de matinée, au centre Cafat du Receiving, à Nouméa. Dix minutes pouvaient suffire pour être vacciné(e).
"A contrecœur"
Cette femme a eu la Covid en septembre, c’était sa première dose. Ses motivations ? "Mon pass sanitaire est arrivé à expiration le 15 février. Malheureusement, on ne peut plus faire ce qu’on veut. Et aussi les voyages. Sincèrement", confie-t-elle, "c’est quand même à contrecœur, mais voilà. Mon pass était valable jusqu’au 30 mars et ils ont raccourci. Mardi, je ne pouvais plus rien faire." Même si l’annonce d’une tolérance de quinze jours était annoncée dès le lendemain.
"Des politiques prennent des décisions médicales"
Ce qui ressort des discussions, c’est la difficulté à obtenir des réponses claires sur des situations particulières. Comme la prise en compte des certificats de rétablissement, le schéma vaccinal avec Janssen, ou encore l’activité différée des QR codes. Ce Nouméen s’est brutalement rendu compte que son pass sanitaire n’était plus valide. "C’est malheureux que ce soit des politiques qui prennent des décisions médicales", proteste-il.
"Quand même trois personnes décédées"
Pour cette mère et sa fille, fraîchement vaccinées pour la troisième fois, le pass sanitaire n’est pas l’objectif principal. "Mon pass a expiré, ma mère aussi, le 15 février. Mais ce n’est pas forcément pour ça qu’on est venues en urgence", explique la jeune femme. "On a quand même eu trois personnes décédées", insiste la maman en évoquant les trois morts annoncés au point Covid du 16 février. "Oui, ils étaient âgés, ils avaient de longue maladies. Mais il y a quand même le Delta, encore, qui circule." Et sa fille de lancer : "En espérant que c’est la dernière."
Délai raccourci, direction la dose de rappel : un reportage de Julie Straboni