Joël Tjibaou est placé en détention provisoire à la prison du Camp-Est. Et non pas sous contrôle judiciaire, ou assigné à résidence avec un bracelet électronique. L'un des enfants du leader indépendantiste et signataire des Accords de Matigon, il fait partie des personnes interpellées mercredi dernier, et présentées comme des membres de la CCAT. Selon son avocate, Me Claire Ghiani, il "a toujours essayé de contrôler la situation, avec l’objectif qu’il n’y ait aucun mort, ni aucun blessé. Il voulait mener un combat pacifique."
Volonté de faire appel
Espérant "que l’on va vers l’apaisement, elle va faire un appel simple. Plus tôt dans la journée, c'est Gilles Jorédié qui faisait l'objet de cette décision rendue par le juge des libertés et de la détention, au tribunal de Nouméa. Dans les deux cas, le JLD a suivi les réquisitions du procureur de la République, qui allaient en ce sens. Son avocat Me Stéphane Bonomo va faire appel sous trois jours et demande que Gilles Jorédié soit entendu en collégialité.
Tous deux ont été mis en examen samedi. Ils doivent répondre de plusieurs chefs d’inculpation liés aux exactions commises depuis le 12 mai. Eux, ont demandé samedi soir un délai pour préparer les débats. Contrairement aux sept personnes mises en examen, placées en détention provisoire et transférées vers l’Hexagone.
Le reportage de Natacha Lassauce-Cognard, Héléna Kamberou-Scolbetzine et Nicolas Yann-Martin
L'UNI réagit aux transferts dans l'Hexagone
Toujours sur ce sujet, l'UNI réagit par communiqué aux sept transferts dans l'Hexagone. "La distance qui a été placée entre les mis en cause et leurs avocats n’est pas de nature à favoriser le travail de la défense", estime le groupe politique. Il "ne peut exclure qu’une telle décision puisse constituer une entrave au processus de désescalade engagé depuis la visite du président de la République", ajoute-t-il. Jugeant "regrettable que cette décision ait encore contribué à aggraver la situation", l'UNI appelle à la recherche d’un apaisement.
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