L’entrée est gratuite tout le week-end au Musée maritime, à Nouville. Pour le Mois du patrimoine. Alors Marine a embarqué ses proches. “Je suis venue une fois, j’ai trouvé l'endroit trop bien. J’avais envie de les amener. L’exposition sur La Monique était une bonne occasion.” Avec la gratuité et les animations proposées ce week-end, c’était le moment.
Des rencontres de haut niveau
Dans la pièce consacrée à l’expédition de La Pérouse, la famille a rencontré Joseph Lepaute-Dagelet, astronome et professeur de mathématiques à l’académie militaire. Sélectionné pour faire partie de l’expédition, il était notamment en charge du bon fonctionnement des horloges, indispensables pour connaître sa position en mer.
L’éminent savant, joué par Lluis, bénévole au Musée maritime, est incollable sur ces horloges d’une impressionnante précision (une seconde de retard tous les 35 jours) et sur leur importance. Sans notion du temps passé depuis le départ du bateau, impossible de se repérer et de savoir où s’arrêter pour se ravitailler par exemple. La famille Lepaute a compté des horlogers de renom, au service de Louis XV. Un des neveux de Joseph est lui aussi lié à la Nouvelle-Calédonie, par le premier optique du phare Amédée, qu’il a conçu.
Des animations gratuites
Mais Joseph n’est pas le seul invité de marque du Musée maritime ce week-end. Claude Babin est là pour parler du sous-marin japonais coulé par les Alliés, au sud du Phare Amédée, le 19 août 1943. Jean-Pierre Folliard a quant à lui des tas d’anecdotes à raconter sur les épaves retrouvées en Nouvelle-Calédonie. Et sur les recherches auxquelles il a participé avec les associations Fortunes de mer et Salomon.
Il y a aussi Jacques Nozeran, qui a commandé des navires, L’Henriette notamment, en Nouvelle-Calédonie, à l’époque de La Monique. Ariel, sa nièce, petite-fille d’un disparu papote avec Alain Le Breüs, spécialiste du naufrage. Il décrit par exemple ces trois expéditions montées pour amener une radiesthésiste sur les lieux, dans l’espoir qu’elle réussisse à localiser l’épave.
Ce dimanche, en plus des visites commentées proposées de 10 heures à 11h30 et de 14 heures à 16 heures, il tiendra une conférence sur les nouvelles techniques de recherche avec deux professionnels de la prospection sous-marine. À 16 heures.
Un atelier artistique est également proposé par Alejandra Rinck Ramirez, auteure de la fresque murale réalisée pour le 70e anniversaire du naufrage de La Monique. Rendez-vous de 10 heures à 11 heures.
Tout est gratuit. Le Musée sera ouvert de 10 heures à 17 heures.
Les spectateurs sur scène et dans les coulisses
Au Théâtre de l’Île, le public était invité à découvrir les coulisses puis à monter sur scène, samedi. Le matin, vingt-huit personnes ont suivi les comédiens de la compagnie de l’Archipel. D’une conférence de presse aux loges en passant par la régie, “l’objectif est de parler du théâtre en général et du patrimoine puisque le bâtiment est classé”, rappelle Laurent Muraccioli, chargé d’action culturelle au Théâtre de l’Île. Construit à l’origine pour le culte, il a servi d’entrepôt, de cordonnerie ou encore de magasin de vivres.
L’après-midi, une quinzaine de petits et grands sont montés sur scène pour un atelier d’initiation au théâtre animé par la comédienne Maïté Siwéné. Elle leur a appris comment entrer et sortir, comment se positionner et plein d’autres choses tout en leur lançant des défis. Mimer un animal, un personnage connu, un endroit, etc.
Certains avaient déjà fait du théâtre, d’autres jamais. En commun : ils ont bien ri. “J’avais envie de m’amuser à nouveau”, explique Christine, qui n’avait plus remis les pieds sur les planches depuis des années. Il n’y avait qu’à approcher de la porte entrebâillée de la salle de représentation et à tendre l’oreille pour vérifier : le rendez-vous a été un succès.
L'un des prochains : les 28, 29 et 30 septembre pour Silence, on tourne, une comédie jouée par la compagnie de l'Archipel.