Le calme est revenu mais les images de la veille ont marqué les esprits. Que ce serait-il passé si les dégâts avaient été plus graves ? L’usine de la Société Le Nickel est un site industriel pyrométallurgique classé à haut risque. Elle fait partie, en Nouvelle-Calédonie, des 1 200 installations classées pour la protection de l’environnement, ou ICPE. Une règlementation de compétence provinciale. Les accidents recensés dans le passé ne manquent pas : incendie provoqué par une coulée de scorie en juillet 2013, fuites d’hydrocarbures au niveau d’un four observées en avril 2023…
Accès et équipements environnementaux
Concernant les violences commises de ce jeudi, la Dimenc - direction de l’Industrie, des mines et de l’énergie - constate des conséquences sur le fonctionnement du site, mais pas sur l'environnement. "Le premier sujet est l'accès au site", analyse son directeur, Jean-Yves Saussol. "A partir du moment où il y a potentiellement une atteinte à l'accès, c'est quelque chose qu'il faut regarder de très près. Le deuxième sujet qu'on a regardé, c'est qu'il y a eu des dégradations de certains équipements liés à la lutte contre les pollutions. On nous a rapporté [que] certains barrages anti-pollution avaient été dégradés. Heureusement, il y en avait des secours qui ont pu être déployés en remplacement."
Surveillance
Classée à haut risque industriel, la SLN est surveillée de près par l’exploitant ainsi que par les autorités. Une usine particulièrement exposée aux pollutions atmosphériques, des sols et des effluents. On parle de plan d’opération interne, ou POI, lorsque les effets du sinistre ne dépassent pas les limites de l’établissement. On parle de PPI, ou plan particulier d’intervention, lorsque le sinistre ou ses conséquences menacent de sortir de cette enceinte.