Les violences devant l’usine SLN de Nouméa suscitent de nombreuses réactions

Le site industriel de la SLN à Doniambo, à l'entrée de Nouméa, le 4 août 2023.
Les communiqués et prises de parole se succèdent, depuis jeudi soir, et les violences qui ont éclaté à Nouméa, devant l’usine pyrométallurgique de la SLN.

Condamnation des violences, soutien à la SLN et appel au calme. Voilà le ton général des communiqués et des réactions recueillies, après le violent épisode de jeudi après-midi, à Doniambo. Tour d’horizon. 

>> Retrouvez aussi un point détaillé de situation, ici.

Théophile de Lassus, haut-commissariat : "Nous ne tolèrerons pas que l'ordre ne soit pas respecté"

"Nous condamnons avec la plus grande fermeté les actes qui ont eu lieu à la SLN, déclarait ce vendredi le directeur de cabinet du haut-commissaire, Théophile de Lassus. Nous appelons au calme. Nous ne tolèrerons pas que l'ordre ne soit pas respecté. Le dispositif qui est en place permet de faire respecter l'ordre et nous le maintiendrons aussi longtemps qu'il le faudra." 

Ecoutez-le au micro de Natacha Lassauce-Cognard et Laura Schintu :

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Syndicat des industries de la mine : des “actions inqualifiables et injustifiées”

“L’ensemble des membres du Syndicat des industries de la mine dénonce toutes les actions inqualifiables et injustifiées qui ont été commises à l’encontre de la Société Le Nickel SLN ce jeudi 3 août 2023 sur le site de Doniambo. Aucune raison valable ne peut justifier ce genre de comportement qui n’a pas sa place dans le monde de la mine, de la métallurgie et ni ailleurs.” Le SIM qui apporte son soutien aux salariés et à la direction, appelle “à la sérénité et à un retour au calme”, tout en espérant des sanctions à la hauteur de la gravité des actes commis. 

Le Medef évoque le devenir du site de Poum

“Aucune raison légitime ne peut justifier et excuser de tels actes délictuels”, renchérit le Medef-NC qui félicite “les salariés de Doniambo aujourd’hui de retour à leur poste, en sécurité, résilients et productifs”. Selon le mouvement patronal, “les discussions sur l’avenir du site minier de Poum doivent pouvoir se poursuivre dans le respect de chacun et dans le calme”.

Le Medef “renouvelle également son soutien à l’ensemble des familles qui dépendent de ce site” et “rappelle son souhait que soit trouvée, dans les meilleurs délais, une solution afin que la SLN puisse poursuivre son activité, la développer, offrir des perspectives et apporter des réponses précises et rassurantes à l’ensemble des personnes qui dépendent de cette activité minière.” Il “appelle l’ensemble des acteurs à exercer un rôle d’apaisement et de modération”.

Nicolas Metzdorf, député : “L’avenir du nickel est en jeu”

Dès jeudi soir, le député de la seconde circonscription exprimait sa “consternation” et son “indignation”. Nicolas Metzdorf disant de même son soutien, à la fois aux salariés de Doniambo et aux habitants de Poum - ils “méritent mieux que l’image désastreuse que renvoient ces fauteurs de troubles”. Des manifestants taxés d’”une inconscience totale et un mépris profond pour les enjeux économiques et sociaux”.

Le parlementaire s’interroge : “Comment peut-on espérer convaincre les grands groupes d’investir dans notre secteur et de sauver les emplois essentiels quand ils sont témoins de telles actions destructrices? C’est l’avenir du nickel, de nombreux salariés et de leurs familles qui est en jeu. La stabilité de notre économie et notre réputation sur la scène internationale sont menacées.”

Philippe Dunoyer, député : "On a frôlé un drame"

Appel au calme et à l'apaisement, du côté du député de la première circonscription. "Ce qui arrive à la Sonarep, c'est l'affaire de la Sonarep, pose Philippe Dunoyer. On ne règle pas un problème en créant d'autres soucis. Il faut que tout le monde reprenne ses esprits", insiste-t-il, "on a frôlé un drame hier." Ecoutez-le au micro de Laurence Pourtau et Carawiane Carawiane.

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La province Sud dénonce une "posture"

Non seulement la province Sud “condamne avec la plus grande fermeté les actes de violence et les dégradations”, mais elle “dénonce également la posture de ceux qui portent dans le Sud un conflit dont les origines, les responsabilités et une grande partie des solutions sont dans le Nord”. En appellant “à la responsabilité de chacun pour trouver une sortie paisible à cette situation”.

Le gouvernement appelle les deux parties “à la sagesse”

Le gouvernement collégial tient à condamner ces actes avec la plus grande fermeté. Il “appelle, par ailleurs, les deux parties à faire preuve de responsabilité et de sagesse pour trouver une issue favorable et consensuelle, en poursuivant les négociations et les discussions dans un esprit constructif et apaisé”.

Les Loyalistes : "la plus grande irresponsabilité"

Le groupe Les Loyalistes au Congrès apporte son soutien “aux salariés et à la direction de l’entreprise qui ont subi, sur leur lieu de travail, des événements traumatisants qui ne sont pas tolérables. Rien n’est en droit de justifier de telles violence”. Pour ces élus, “l’avenir de la Sonarep relève de décisions que doit prendre la province Nord”. Et d’ajouter : “Au moment où la filière nickel est en grande difficulté, venir dégrader l’un des principaux outils industriels de la Nouvelle-Calédonie relève de la plus grande irresponsabilité et doit être lourdement sanctionné.” Ecoutez Christopher Gygès, secrétaire général des Loyalistes, interrogé par Laurence Pourtau et Carawiane Carawiane.

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