Alors que le conflit semble dans l'impasse, les pompiers poursuivent la grève et la mobilisation devant le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Le public était invité à venir les soutenir ce vendredi midi, tandis que gendarmes mobiles et policiers ont reçu ordre de réagir au moindre débordement.
Venir partager le déjeuner avec les pompiers, c'est l'invitation lancée par les soldats du feu mobilisés, aujourd'hui encore, devant le gouvernement. Une opération séduction auprès du public calédonien, qui apprécie déjà beaucoup la profession. Sur les réseaux sociaux, les marques de solidarité se multiplient et le mouvement semble très suivi.
Mobiles et policiers prêts à réagir
Ce vendredi midi, l'ambiance était donc au pique-nique et au barbecue, en baie de la Moselle. Les familles des manifestants sont notamment venues les soutenir, tandis que des anonymes au volant souhaitaient «bon courage» en passant. Le menu du jour se voit tout de même assaisonné de plusieurs camions de gendarmes mobiles et de policiers. Ils ont reçu ordre de charger au premier débordement.
Arrêté
Le haut-commissaire Thierry Lataste a pris un arrêté en date de ce vendredi «portant désignation de l'autorité habilitée à décider de l'emploi de la force» - à savoir le directeur de la sécurité publique en Calédonie, le commissaire général Alain Martinez. Cet arrêté pointe l'occupation sans autorisation du domaine public, «la circulation sur la voie publique» bloquée «avec des palettes et pneus», l'«usage d'engins explosifs et de fumigènes» ou encore «d'une sono pour diffuser de manière continue le bruit d'une sirène».
A noter que l'Union des pompiers calédoniens a écrit à Philippe Germain. L'UPC évoque un «mouvement que nous suivons avec attention mais auquel nous ne souhaitons pas être associées puisque non conviés aux discussions initiales». Elle réagit toutefois à un communiqué que le gouvernement a diffusé il y a deux jours à propos de cette grève, et dans lequel il est question des pompiers volontaires.
Demande d'exonération
L'Union demande, comme elle l'a déjà fait par le passé, que les volontaires soient exonérés de la contribution calédonienne de solidarité. Et que le président du gouvernement reçoive en personne les syndicats «afin d'apaiser la triste situation actuelle, qui ne devrait pas voir lieu».
Pas de baignade surveillée à Nouméa
Il n’y a toujours pas de surveillance de la baignade à Nouméa, sur les plages habituelles à savoir la Baie-des-Citrons et Château-Royal. Une situation liée à ce mouvement de grève.