Les deux bateaux pourrissaient à quai depuis deux décennies. Ce matin l’opération de démantèlement commandée par le Port autonome a été effectuée avec succès. Ce sont deux entreprises calédoniennes qui se sont attelées à la sortie de l’eau des deux navires de 21 mètres de long chacun.
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C’est à l’aide de deux grues de 160 tonnes chacune que les deux remorqueurs de près 70 tonnes ont rejoint la terre ferme. Après plus d’un mois et demi d’opérations de démantèlement.
Désamiantage, retrait des moteurs et des cabines, découpage de l’épave… la préparation a été millimétrée. Pour enfin enlever de l’eau « Goro » et « Prony », ces navires abandonnés quai des scientifiques depuis plus de vingt ans.
« On a travaillé en amont avec une autre entreprise, parce qu’avant d’accepter le marché de démolition, on voulait être sûr qu’on puisse y mettre des employés en toute sécurité, donc on a fait passer une entreprise spécialisée qui a plongé, qui a fait des mesures de coque pour vérifier que le bateau allait être stable quand même » explique Loïc Luciani, responsable de l’une des sociétés de démantèlement en charge de l’opération. « Et on avait anticipé avec le Port autonome la mise en place éventuelle de boudins gonflés à l’air pour le maintien en suspension au cas il venait à y avoir des venues d’eau ».
« Ces bateaux là, vu l’état et comme ils sont totalement en ferraille, ils vont être recyclés par la société qui est spécialiste dans le retraitement de la ferraille, et nous, les bateaux en fibre, on essaye de réutiliser tout ce qui est accastillage, et la fibre, qui est un déchet sur les bateaux en fin de vie, çà va faire partie de notre nouveau projet où on va essayer de la retraiter pour en faire une nouvelle matière première secondaire qui servira à créer de nouveaux objets de la vie de tous les jours ».
A noter que ces opérations sont financées par le Port mais seront ensuite refacturées au propriétaire des bateaux.
La zone où se trouvaient les épaves est appelée à accueillir le futur village océanien ainsi qu’une marina pour les yachts.
Le reportage de Laura Schintu et Carawiane Carawiane
Une préparation minutieuse
Désamiantage, retrait des moteurs et des cabines, découpage de l’épave… la préparation a été millimétrée. Pour enfin enlever de l’eau « Goro » et « Prony », ces navires abandonnés quai des scientifiques depuis plus de vingt ans. « On a travaillé en amont avec une autre entreprise, parce qu’avant d’accepter le marché de démolition, on voulait être sûr qu’on puisse y mettre des employés en toute sécurité, donc on a fait passer une entreprise spécialisée qui a plongé, qui a fait des mesures de coque pour vérifier que le bateau allait être stable quand même » explique Loïc Luciani, responsable de l’une des sociétés de démantèlement en charge de l’opération. « Et on avait anticipé avec le Port autonome la mise en place éventuelle de boudins gonflés à l’air pour le maintien en suspension au cas il venait à y avoir des venues d’eau ».
Recycler au maximum
En Province Sud, une cinquantaine de bateaux échoués nécessiterait une opération de démantèlement. Qu’ils soient de plaisance ou professionnels, la difficulté réside bien souvent dans la prise en charge financière des interventions. Mais c’est aussi le manque d’entreprises spécialisées qui se fait ressentir localement. Pour Loïc Luciani, qui a ouvert sa société il y a deux ans à la demande du cluster maritime, l’objectif à terme, serait également de recycler les composants de ces épaves à 100%.« Ces bateaux là, vu l’état et comme ils sont totalement en ferraille, ils vont être recyclés par la société qui est spécialiste dans le retraitement de la ferraille, et nous, les bateaux en fibre, on essaye de réutiliser tout ce qui est accastillage, et la fibre, qui est un déchet sur les bateaux en fin de vie, çà va faire partie de notre nouveau projet où on va essayer de la retraiter pour en faire une nouvelle matière première secondaire qui servira à créer de nouveaux objets de la vie de tous les jours ».
Qui va payer ?
Prochaines étapes pour les deux remorqueurs de Manutrans Marine, la société de Louis Kotra Uregei : une semaine de séchage pour les coques de navires. Mais aussi une opération de désamiantage des tuyauteries, avant la mise en œuvre de la découpe des coques en ferraille. Elles seront ensuite prises en charge par une autre société locale.A noter que ces opérations sont financées par le Port mais seront ensuite refacturées au propriétaire des bateaux.
La zone où se trouvaient les épaves est appelée à accueillir le futur village océanien ainsi qu’une marina pour les yachts.
Le reportage de Laura Schintu et Carawiane Carawiane