Le haut-commissaire annonçait dimanche soir qu’il y aurait interpellation(s), interpellation il y a eu. Gaëlle Wéry, coordinatrice et porte-parole de Réinfocovid NC, a été arrêtée mardi 18 janvier par la police nationale. Cette kinésithérapeute de profession a été placée en garde-à-vue au commissariat central, à Nouméa, pour le délit d'organisation d’une manifestation illégale sur la voie publique.
Propos sur le Camp-Est
Elle devait également répondre de propos tenus dans une vidéo le 15 octobre, au sujet de la contrainte vaccinale au Camp-Est. Affaire qui a déjà valu à Gaëlle Wéry d’être entendue en audition libre, avec saisie de son téléphone et de son ordinateur portable.
Mobilisation
Le collectif a lancé en réponse un appel à la mobilisation pour "la soutenir, dans le calme, le pacifisme et le respect de la circulation". De jour et de nuit, ses membres ont manifesté devant le commissariat, avec notamment ce slogan : "Non, Gaëlle n’est pas l’organisatrice du dernier rassemblement, je suis seule(e) responsable de ma présence".
Interdite par le haussariat
Les mobilisations se succèdent, contre l’obligation vaccinale, pour la suppression du pass sanitaire et pour la liberté de traitement, à l’appel de différentes organisations dont RéinfoCovid. La dernière en date, samedi 15 janvier, a réuni à Nouméa 300 personnes selon la police et près de 2000 selon les organisateurs.
Or, elle avait été interdite. Au motif, notamment, qu’elle n’avait pas fait l’objet d’une déclaration préalable. Que lors d’une précédente marche, organisée le samedi 8 janvier, "les règles sanitaires, particulièrement de port du masque et de distanciation physique, n’ont été que très partiellement respectées", selon l’arrêté d’interdiction émis par le haussariat. Et que "des effectifs de police ont été victimes de violences".
Gaëlle Wéry est sortie de garde-à-vue le mercredi 19, en milieu de matinée. Elle est appelée à comparaître au tribunal correctionnel le 6 mai prochain.