Une plage élargie, un mur de béton de 830 mètres de long composé de trois marches pour protéger le trait de côte, une promenade allant jusqu’à 12 mètres de large en pierres naturelles, avec quelques coins d’herbes seulement et de nombreux arbres replantés, ainsi que des voies de circulations réduites à 2 au lieu de 4. C’est ce à quoi devrait ressembler l’anse Vata d’ici deux ans.
Un réaménagement colossal de plus de 2 milliards de francs qui ne fait pas le bonheur de tous.
Sur Facebook, le groupe récemment créé « Touche pas à ma plage – Sauvons l’Anse-Vata » essaye de s’organiser pour que le projet soit réexaminé et que la population soit consultée. "On a une plage exceptionnelle, urbaine, que tout le monde utilise, qui est fréquentée par toutes les ethnies. Certes, elle prend de temps en temps quelques coups de butoir quand il y a un cyclone, mais de manière générale, elle nous convient tout à fait dans son état, détaille Goulven Brient, administrateur du groupe. On n'est pas contre l'idée de renforcer un peu, mais de là à tout bétonner, on trouve que c'est aller un peu loin. On aimerait pouvoir en discuter avec la mairie. "
Un recul inévitable
Du côté de la mairie, on comprend les inquiétudes des usagers, mais, d'après les services, l’anse Vata doit à tout prix être réaménagée pour ne pas disparaître. "C'est vrai que c'est perturbant. On change des habitudes, on change un faciès, mais ce n'est pas forcément par plaisir qu'on va mettre en place un système qui nous permet d'arrêter le trait de côte, assure Philippe Jusiak, secrétaire général adjoint en charge de l’aménagement. On a quand même perdu près de 10 mètres l'an dernier sur les zones les plus exposées. On sait, par simulation, que le recul est inévitable. C'est normal qu'il y ait des réactions, mais il faut qu'on fasse ces travaux pour ne pas perdre tout ce littoral."
A noter que les travaux devraient se faire par secteurs afin de garantir un accès à la mer aux Nouméens durant toute la durée du chantier de ce vaste projet.
Le reportage de Louis Perin et Cédric Michaut :