A Païta, les habitants n’en peuvent plus des inondations et des routes coupées

Les pluies incessantes de ces derniers mois ont des conséquences sur le réseau routier à Païta. Inondations, éboulements, dégradation de la chaussée, ces impacts ont un coût élevé. Des travaux doivent être réalisés. 

Si les conséquences des conditions météo exceptionnelles de ces derniers mois affectent toutes les communes, de par sa configuration, Païta paie un lourd tribut aux intempéries. Nids de poule, radiers submergés, routes emportées... les nerfs des usagers sont mis à rude épreuve. 

Des habitants bloqués

C’est le cas de Marie-Jeanne Agostini. Quand elle ne slalome pas entre les nids de poule, cette gérante d'une société de transport scolaire est bloquée par les radiers qui débordent. Ce mardi, elle n’a pas pu ramener chez elles quatre collégiennes domiciliées au lotissement Nogouta. Le radier était trop inondé. Résultat : trois élèves ont été hébergées au village, par leur famille, la quatrième a dû patienter chez Marie-Jeanne. 
" Dès qu’on a un coup de pluie, les gens ne peuvent plus rentrer chez eux, ils sont tous en train d’attendre en bord de route. L’autre jour, c’est les gendarmes qui ont fait passer les gamins. Et c’est comme ça à chaque fois" déplore Marie-Jeanne. 

Des services techniques débordés

Située sur un bassin versant, traversée de nombreux creeks, Païta compte vingt-et-un ponts et radiers ; ce sont autant de points sensibles. Si la commune est compétente pour libérer les radiers - quarante interventions d’urgence depuis le début de l’année- elle ne l’est pas pour déblayer l’ensemble des cours d’eau. 
"On intervient sur l’ouvrage même, et trente mètres en amont et en aval. Après, tout ce qui est ouvrages d’art relevant des autres collectivités, ça revient à ces collectivités là" explique  Jean-Jacques Haeweng, directeur des services techniques de la mairie de Païta.
Comme les radiers, les services techniques sont débordés : il est tombé 1100 millimètres d’eau depuis début janvier, soit trois fois plus qu’une année normale. A l’entrée du lotissement Rolland, le pont a résisté, mais l’enrochement et plusieurs fragments de chaussée ont été emportés. 

La commune de Païta, régulièrement victime des inondations.


"Là, en priorité, ça va être enlever les branchages qui obstruent l’écoulement des eaux. Ça, c’est la priorité aujourd’hui faciliter l’écoulement des eaux et après, on va travailler sur l’aménagement pour que les habitants puissent accéder à leurs logements" explique Yohann Marcel, responsable de la communication de la mairie de Païta. 

Eboulement dans le col de Katiramona, en mars 2021, suite au passage de la dépression Lucas.

Bientôt les travaux du col de Katiramona

Désormais, la quasi-totalité des routes de la commune est ouverte à la circulation à une exception notable près : la RT1, fermée depuis le 7 février, puis à partir du 1er mars à la hauteur du col de Katiramona. Mais bonne nouvelle : le maire vient de signer un arrêté pour autoriser les travaux ; ils pourraient démarrer d’ici une quinzaine de jours.  
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry 


Willy Gatuhau, le maire de Païta, invité du JT

Willy Gatuhau, le maire de Païta était l’invité du journal télévisé de NC la1ère avec Loreleï Aubry. Il est notamment revenu sur ces travaux à Katiramona. 
Rappelant la pluviométrie exceptionnelle qui sévit depuis ces derniers mois en Nouvelle-Calédonie, il a indiqué que les investissements pour réparer les dégâts dûs aux dépressions et cyclone étaient freinés par des questions budgétaires.
"Depuis Lucas (le 3 février dernier, ndlr), on est à environ 500 millions de dégâts " a ainsi indiqué Willy Gatuhau qui annonce que l’Etat participera à hauteur de 45 % des 190 millions de travaux prioritaires à réaliser. La province Sud accorde également une aide financière à hauteur de 35 %. 
Le maire de Païta a également expliqué que la commune allait élaborer son PUD (Plan d’urbanisme directeur) au mois de mai et que les zones inondables seraient particulièrement prises en compte. 
"Il faudra maîtriser le développement de la commune" a aussi concédé le premier magistrat.
Un entretien à retrouver ici :