Au marché Moselle, samedi matin, c'était l'affluence devant les étals des maraîchers. Les Calédoniens ont été nombreux à venir s'approvisionner, mais le référendum était dans tous les esprits.
Avec les amis, on va faire un petit repas à midi et on va continuer à vivre normalement et on va attendre l’échéance. Demain, je ne vote pas personnellement car je suis expatrié, mais je travaille, donc je vais regarder les résultats comme tout le monde demain soir.
Pierre Thouvenot, 36 ans, de Nouville (Nouméa)
Préparation de l'arrivée de la dépression
Glisser son bulletin dans l'urne, certains clients y pensent, tout en ayant la dépression tropicale qui approche à l'esprit.
La première des choses à faire demain matin, c’est de faire son devoir de citoyen. Puis il faut aller au magasin chercher de l’eau potable et tout ce qui est nécessaire. Il faut préparer avant. Il ne faut pas s’y prendre au dernier moment.
Evelyne Heutro, 66 ans, de Auteuil (Dumbéa)
Les habitants du Grand Nouméa, prévoyants, ont également pris la direction des magasins de bricolage, pour préparer leur habitation. “Je suis venu acheter quelques feuilles de fibre ciment pour mettre sur le toit d’un chalet pour éviter des infiltrations d’eau", explique Frédéric Hartiel, 60 ans, de Saint-Michel (Mont-Dore).
Bricoler et se détendre, c'est justement le programme qu'avaient en tête de nombreux Calédoniens. “On attend la dépression, on est habitués à ce genre de situation, donc on bricole avant son arrivée. Il faut aussi aller voter demain", confie un habitant de Païta.
De nombreux Nouméens ont également pris la direction des plages, notamment à la Baie-des-Citrons.
C’est les vacances pour les enfants, et on préfère profiter et ne pas penser au référendum et à la dépression qui arrive. On n’a pas que ça dans la tête.
Rani, 37 ans, de Kaméré (Nouméa), venue à la plage avec sa fille et une voisine du quartier
On l'aura compris, pour beaucoup de monde, ce samedi fut un jour de week-end comme un autre, quelles que soient les échéances à venir.
Reportage de Gédéon Richard et Thomas Douchy :