REACTIONS. Garantie financière de la SLN : Sonia Backès se dit "très heureuse de savoir qu'on a 12 mois de visibilité"

La SLN, usine de nickel de Doniambo en Nouvelle-Calédonie
Mercredi soir, la décision de la province Nord de ne pas accepter le prolongement de deux mois de la garantie financière de la SLN pour l’exploitation minière a entraîné la mise à l’arrêt des sites de la province. Depuis, les réactions des différents partis politiques s'enchaînent et, selon Sonia Backès, un nouvel accord est trouvé.

Ce sera non à une prolongation de deux mois des garanties financières, demandés par Eramet pour les sites miniers de la SLN. Le président de la province Nord, Paul Néaoutyine, l'a confirmé mercredi soir. Ainsi, à compter de ce jeudi 11 avril, les autorisations d’exploitations des neuf sites miniers SLN du Nord seront suspendues tant que l’industriel ne se conforme pas aux règles édictées par la province.

Sonia Backès : "Je suis très heureuse de savoir qu'aujourd'hui on a 12 mois de visibilité sur ces garanties financières. "

Sur ce sujet, les réactions des Loyalistes ne se sont pas faites attendre.

Sonia Backès, présidente de la province Sud et cheffe de file des Loyalistes, annonce sur sa page Facebook : "l’Etat et Eramet ont trouvé un accord pour renouveler les garanties pour 12 mois. L’exploitation va pouvoir continuer dans le Nord et dans le Sud… Dans l’attente de la signature du pacte nickel."

"Un bras de fer compliqué puisque la SLN n'a plus d'argent,dénonce Sonia Backès à Nc la 1ère. Pour nous, la SLN a toujours été à jour de ses garanties, mais au dernier moment et c'est vrai que c'est très inconfortable (...) Je suis très heureuse de savoir qu'aujourd'hui on a 12 mois de visibilité sur ces garanties financières. Mais je regrette l'attitude de la province Nord de menacer les 750 emplois de la SLN dans le Nord. Il y a d'autres solutions pour permettre d'obtenir ces garanties financières. Dans le Sud, nous n'avons pas eu besoin de menacer les emplois."

Le député Renaissance, Nicolas Metzdorf a envoyé également un communiqué ce jeudi 11 avril.

"La nuit dernière, grâce encore une fois à une intervention déterminante de l’Etat, Eramet a apporté des garanties financières pour douze mois alors que la province Nord n’en demandait que six." Et d'ajouter : "j’appelle le groupe Eramet et l’exécutif de la province Nord à reprendre des relations cordiales."

Philippe Gomès : "une société métallurgique, sans autorisation d’exploitation minière, ça ne vaut rien."

Selon Philippe Gomès, de Calédonie ensemble a réagi aussi par communiqué : "n’y voyez pas une quelconque clémence ou bienveillance d’Eramet à l’égard de sa filiale SLN, ou une éventuelle intervention de l’Etat qui aurait tordu le bras à l’actionnaire principal. Non, c’est beaucoup plus simple : une société métallurgique, sans autorisation d’exploitation minière, ça ne vaut rien. "

Accord ou pas accord ?

À midi, ce jeudi 11 avril, reste à savoir si Paul Néaoutyine Nord va accepter un accord de douze mois. Selon nos informations, la province Nord devrait se prononcer dans l’après-midi par voie de communiqué.