Maintenue, ou reportée ? A cinq semaines du jour J, la troisième consultation sur l’autodétermination prévue par l’Accord de Nouméa est toujours prévue le 12 décembre, en attendant une décision définitive promise par l’Etat dans les prochains jours.
Bras-de-fer
Pendant que la Nouvelle-Calédonie est suspendue à ce suspense, le FLNKS donne l’impression de faire monter la pression. Le mouvement indépendantiste fait en tout cas savoir que non seulement il souhaite le report du référendum, non seulement il ne participera ni à la campagne officielle ni au vote, mais qu’il ne faudra pas compter sur lui le 13 pour les discussions à propos de l’après.
"L'Etat devra assumer"
Jean Creugnet, membre du bureau politique du FLNKS, résume l’équation au micro de NC la 1ère : "Nous appellerons, si la date est maintenue, à la non-participation. L’Etat devra assumer le maintien de cette date. Nous ne serons pas là pour discuter. Nous ne sommes pas engagés dans un calendrier qui irait du 13 décembre [2021] au 30 juin 2023 avec une consultation qui sera organisée dans les conditions actuelles."
Et il insiste sur le vocabulaire. "Les mots sont importants, en Nouvelle-Calédonie. C’est pour ça que nous parlons de non-participation. Le boycott a une connotation négative. C’est important que ce message soit passé : la non-participation, c’est plus pacifiste."
"Pas dans le chantage"
"Nous ne sommes pas dans le chantage. Nous disons simplement à l’Etat que maintenir cette consultation, c’est prendre le risque de troubles, au niveau du pays, parce que les conditions ne seront pas réunies pour que les politiques puissent discuter sereinement de l’avenir institutionnel", répond encore Jean Creugnet.
"Nous voulons une consultation organisée dans la sérénité, de manière à ce que les résultats soient incontestés. Et que le lendemain, que ce soit Oui ou Non, on puisse tracer des perspectives pour nos populations, dans un climat serein et apaisé."
Jean Creugnet répondant à Thierry Rigoureau et Christian Favennec :