L’Avenir en confiance se rendra à Paris le 25 mai, pour échanger sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Sa présidente Sonia Backès, invitée du JT ce dimanche l'a assuré. Elle est également revenue sur la responsabilité de l’État, "d’avoir le courage de traiter le dossier calédonien".
L’Avenir en confiance sera de la partie, du 25 mai au 3 juin à Paris, pour la réunion sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Sa présidente, Sonia Backès, regrette toutefois "l’absence de l’État" dans le dossier calédonien, depuis le début du mandat. C’est ce qu’elle a expliqué, entre autres, lors de son passage au journal télévisé ce dimanche 9 mai. NC la 1ère fait le point sur ce qu’il faut retenir de son entretien.
Nouvelle répartition des compétences
Pour la présidente de l’Avenir en Confiance, il faut une nouvelle répartition des compétences sur le territoire. "Il y a plein de choses en Nouvelle-Calédonie qui ne fonctionnent plus. Le gouvernement collégial, on en est arrivé au bout. Dix-sept gouvernements différents en 22 ans, on est arrivé au bout." Sonia Backès souhaite miser sur une nouvelle répartition des compétences, en favorisant la provincialisation. "D’avoir des provinces fortes, ça permet de partager le pouvoir et d’être plus proches des populations", assure-t-elle.
L’État "très absent depuis le début du mandat"
La cheffe de file de l’Avenir en confiance l’assure, "l’État a été très absent depuis le début du mandat. Il a finalement traité des questions de corps électoral et d’inscription dans les bureaux de vote, et n’a pas traité le fond".
Il en va de la responsabilité de l’État, du gouvernement et du Premier ministre en particulier, d’avoir le courage de traiter le dossier calédonien.
"S’il s’agit de dire que finalement, on va encore repousser le sujet à après l’élection présidentielle, je trouve que c’est un manque de courage", précise la présidente de la province Sud.
Référendum : les implications du "Oui" et du "Non"
Absente de la restitution de la consultation citoyenne le jeudi 6 mai, la cheffe de file de l'Avenir en confiance est revenue sur le manque d'informations quant à l’implication du "Oui" et du "Non" au référendum. "On aurait dû les avoir avant le premier référendum", lance Sonia Backès. Le mouvement sera en revanche présent ce lundi soir, lors de la restitution organisée au Centre culturel Tjibaou.
Elle regrette en revanche que le Conseil d’État ait considéré irrecevable, la demande des Loyalistes pour faire annuler les résultats de certains bureaux de vote, lors du deuxième référendum.
Un "projet loyaliste" défendu à Paris
L’Avenir en confiance sera de la partie, du 25 mai au 3 juin à Paris, Sonia Backès l’a à nouveau affirmé. "On ira défendre notre point de vue. Il faut un référendum avant la fin du quinquennat, avant la fin de l’année 2021". Au-delà du référendum, un "projet des loyalistes", y sera présenté, "dans le sens de l’unité et de la re-répartition des compétences, entre les différentes collectivités", détaille Sonia Backès.
Quid du 17e gouvernement?
Interrogée sur le sujet, Sonia Backès a tenu à rappeler la "responsabilité" des indépendantistes, qui ont "fait tomber le gouvernement de manière totalement irresponsable". La présidente de la province Sud se questionne également sur leurs projets portés au gouvernement, au-delà de la désignation du président. "Pour l’instant, ce sont eux qui ont fait tomber le gouvernement, c'est à eux de trouver un président".
Retrouvez l'essentiel de son entretien avec Yvan Avril :