À un mois du rendez-vous parisien (du 25 mai au 3 juin) entre indépendantistes et loyalistes, le ministère des Outre-mer prépare l'ordre du jour. Il souhaite y associer le plus grand nombre de responsables calédoniens.
Alors que des reponsables politiques, notamment indépendantistes, commencent à douter de la nécessité du rendez-vous à Paris du 25 mai au 3 juin, le ministre Sébastien Lecornu veut prouver le contraire. Les invitations lancées pour une réunion au format Leprédour (5 indépendantistes + 5 non indépendantistes) pourraient être étendues.
D'autres responsables politiques calédoniens seraient légitimes, mais dans un souci d'efficacité, le gouvernement ne souhaite pas une réunion type Comité des Signataires (40 participants au XIXème Comité en 2019).
Un agenda co-construit
Dès la semaine prochaine, le ministère se mettra donc à l'heure calédonienne : une série de visioconférences doit être organisée avec les représentants des formations représentées au Congrès. Même si tous les présidents de groupe n'iront pas à Paris, au moins, ils pourront indiquer leurs attentes.
Le ministère prépare d'ailleurs un questionnaire qui servira de base aux visioconférences.
Ce sera aussi l'occasion pour Sébastien Lecornu de rappeler ce qui est attendu à Paris, à savoir une présentation des projets de l'après-référendum : quelle Nouvelle-Calédonie si le "Oui" à l'indépendance l'emporte, quelle Nouvelle-Calédonie si le "Non" l'emporte ?
La mobilisation ministérielle se prépare
L'idée, c'est aussi de mobiliser les autres membres du gouvernement ; que les ministres disent eux aussi comment, chacun à leur niveau, ils imaginent la position de la France face à ces projets. La semaine parisienne ne doit pas être le point de départ des discussions sur la sortie de l'Accord de Nouméa, mais bien le point d'orgue de travaux qui auront été préparés par les trois partenaires de l'accord entre aujourd'hui et le 25 mai.
Un effort de transparence
Si le Haut-commissariat prévoit de publier début mai le résultat de la consultation des citoyens calédoniens - lancée entre janvier et mars 2021 -, le ministère des Outre-mer publiera lui aussi le résultat de ses consultations politiques préparatoires. Toutes les idées doivent être sur la table avant le troisième référendum. D'ailleurs cette étape semble tellement importante vue de Paris, qu'une incertitude plane sur le fait que la date de ce troisième référendum sera posée lors des réunions prévues du 25 mai au 3 juin.