Discuter la méthode de travail. Sans doute le moins compliqué, pour la commission spéciale créée afin de penser la réforme du Ruamm dans une large concertation. Elle s'est réunie pour la première fois au Congrès, ce matin du 30 mai. Quelques semaines après la mobilisation et les blocages sur le terrain, pour cause de contestation des propositions portées par l'Eveil océanien. Le protocole d’accord signé début mars s'engageait à la mettre en place. Désormais, les discussions se veulent apaisées et constructives, avec l'objectif d'apporter des réponses concrètes d'ici au 31 décembre.
Prochaine séance le 14 juin
"Ça s'est bien passé, pour une première édition", estime Veylma Falaeo (EO), qui co-préside la commission spéciale avec Ithupane Tieoue (Uni). "L'essentiel est que l'ensemble des partenaires étaient présents." Séance suivante, le mercredi 14 juin. Une présentation de la Cafat est notamment attendue, pour livrer un point chiffré sur les déficits de la caisse. "L'idée, pour la prochaine fois, est de mettre tout le monde au même niveau d'information et qu'ensuite, on puisse entrer dans le concret, pour pouvoir notamment examiner les propositions. Et pourquoi pas, pour certains, faire des amendements, des améliorations…"
Diversité
Dans l'hémicycle, des élus des différents groupes politiques mais aussi des représentants des chambres consulaires, des organisations patronales et des syndicats de salariés. Cette commission a la particularité d'intégrer différents collèges de participants. Y compris les contestataires d'hier regroupés en collectif Agissons solidaire. “Nous avons été dans le temps de la mobilisation“, pose Elizabeth Rivière, qui préside la chambre de Métiers et de l'artisanat. "Aujourd'hui, nous sommes dans la concertation." Et d'ajouter : "Il ne s'agit pas de savoir qui va porter la meilleure réforme. Il faut qu'on trouve une réforme pour sauver ce Ruamm et elle viendra de l'ensemble des partenaires de cette commission.”
Veylma Falaeo et Elizabeth Rivière interrogées par Charlotte Mestre, Maurice Violton et Gaël Detcheverry