Le 19 octobre, après des heures de débats houleux, les élus du Congrès s’étaient mis d’accord sur le cadre à donner à la réforme du régime d’assurance maladie calédonien. Cadre remis en cause par les Loyalistes et le Rassemblement, qui ont demandé une deuxième lecture. Les élus doivent surtout se retrouver pour déterminer le ou les montants des taux de cotisations patronales et salariales. L’un des points essentiels à la sortie de crise. Il s’agit de tenter de redresser les comptes sociaux et de trouver un compromis politique et social.
S’il y a un passage en force et qu’il n’y a pas d’autres solutions que la rue, on sera à nouveau dans la rue.
Mimsy Daly, présidente du Medef NC
Mais depuis le 19 octobre, rien, indique le collectif Agissons solidaires, qui regroupe les syndicats patronaux, les chambres consulaires et le syndicat des rouleurs du BTP. Formé en opposition à une harmonisation des taux de cotisations des travailleurs indépendants sur les taux de cotisations des salariés, le collectif n’a été invité à aucune nouvelle discussion officielle, assurent ses porte-parole. Alors que le 31 décembre, date butoir de fin des travaux de la commission spéciale du Congrès, approche, ils ont donc organisé une réunion d’information, ce mercredi 20 décembre, sous la halle du marché de Ducos. Une centaine de personnes y ont assisté.
Non à un alignement des taux
Prêtes à redescendre dans la rue “s’il y a un passage en force et qu’il n’y a pas d’autres solutions”, indique Mimsy Daly, présidente du Medef NC, au micro. “Mais nous espérons que d’ici là, nos propositions, qui sont raisonnables, seront entendues par nos élus.”
“L’idée, c’est que des engagements soient pris dès maintenant sur les taux, sur la réduction des dépenses et comment faire tenir ce système en 2024 parce que, on va être très clair, le Ruamm est en faillite, la Nouvelle-Calédonie n’a plus de moyens, donc il va falloir trouver collectivement les façons de défendre notre système de santé”, pose-t-elle.
Des paliers et une hausse de la TGC ?
Sur la réduction des dépenses, une partie des propositions du collectif ont été prises en compte et votées. Concernant les taux, le mot harmonisation a été remplacé par modernisation pour calmer les esprits. La suite ? “Nous restons opposés à un alignement à 13,5%”, souligne Mimsy Daly. “Nous proposons des taux adaptés au niveau de revenus des travailleurs indépendants” avec des paliers. Des paliers, le collectif suggère d’en créer aussi pour les retraités, qui cotisent tous à 1,5%, quel que soit le montant de leurs revenus. “Nous voulons un véritable débat sur le sujet”, insiste Mimsy Daly.
Autre demande : ouvrir le débat sur une augmentation de la TGC de 0,5 point, “une hausse qui nous paraît soutenable et qui permettrait d’équilibrer les comptes”. Le collectif aimerait aussi que des chantiers soient mis en place sur les réductions de dépenses. Vite.