VIDÉO. Réforme du Ruamm : une proposition "inepte, dangereuse et injuste", selon Calédonie ensemble

Calédonie ensemble est contre le projet de réforme du Ruamm. ©nouvellecaledonie
Alors que les trois chambres consulaires et les organisations patronales se sont données rendez-vous dans la rue mardi 28 février pour contester la réforme du Ruamm, Calédonie ensemble tire à boulets rouges sur les propositions de loi présentées par l'Éveil océanien. Pour le parti, compenser les pertes par plus de cotisations n'est pas la solution.

Ce projet de réforme du Ruamm, Calédonie ensemble n’en veut pas. “C’est une réforme qui est inepte, dangereuse et injuste”, dénonce Philippe Dunoyer.  Les deux propositions de loi portées par l’Éveil océanien ambitionnent d’équilibrer les comptes du Ruamm et de résorber le déficit. Pour Calédonie ensemble, c’est tout le contraire des recommandations faites par l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) en 2018. Lesquelles préconisaient d’abord de s’attacher à la maîtrise des dépenses, à la gouvernance et à centraliser les informations. Elles avaient fait l’unanimité.

"C’est injuste parce que ça va toucher surtout les plus petits."

Philippe Dunoyer de Calédonie ensemble.

La hausse des cotisations et le recours à un emprunt de 25 milliards réglé grâce à un nouvel impôt deviendrait dangereux pour l’économie et injuste. “C’est dangereux parce qu’évidemment il va y avoir du travail au noir qui va se créer, développe Philippe Dunoyer. Il va y avoir des gens qui vont perdre leur travail. Il y a des travailleurs indépendants qui vont arrêter leur activité. Il va y avoir de l’inflation. C’est injuste parce que ça va toucher surtout les plus petits. Il y a 75% de travailleurs indépendants qui gagnent moins de 250 000 F. Tous les salaires compris entre 150 000 et 215 000 F vont être concernés par une augmentation, un doublement, un quadruplement, des cotisations patronales et salariales."

Une réforme globale du système de santé 

En lieu et place Calédonie ensemble propose de travailler avec tous les acteurs autour d’une réforme globale du système de santé. “Si on travaille à la fois sur la maîtrise des dépenses, sur la gouvernance, sur la centralisation de l’information, sur le pilotage du système, et sur l’évolution des recettes, détaille-t-il. si l’ensemble des groupes politiques est d’accord, on va trouver des solutions qui seront difficiles, délicates mais qu’on aura su mesurer, adapter aux réalités des uns et des autres et qu’on portera tous ensemble.”

Aujourd’hui le budget de la santé est de 120 milliards de francs. Pour Calédonie Ensemble, les 10 milliards de cotisations supplémentaires ne serviraient qu’à alimenter un puits sans fond.

La Chambre des métiers et de l’artisanat juge également cette réforme injuste.