La chambre de l'instruction a émis un avis défavorable quant à l’extradition demandée par la Chine d’un de ses ressortissants, recherché et arrêté à la mi-avril en Nouvelle-Calédonie. Cette décision est motivée par un état de santé jugé incompatible avec une détention prolongée.
Un véritable soulagement pour le sexagénaire. Arrêté mi-avril à l'île des Pins lors d’une croisière, il était sous le coup d'un mandat d'arrêt international, et recherché pour participation, dans son pays, à un vaste système de placement pyramidal. Incarcéré, l'homme avait été remis en liberté, sous contrôle judiciaire, le 24 juillet. Dans l'attente d'une éventuelle extradition, qui n'interviendra donc pas. Ecoutez sa réaction traduite à Alex Madec :
«Il y avait un motif facultatif, au terme de l’article 5 de la convention en extradition liant la France avec la République populaire de Chine», développe l’avocat général, Christian Pasta. «A savoir son état de santé, relativement et même très fragile, qui lui interdisait toute mesure de détention ici, mais aussi en métropole, ou alors dans des établissements spécialisés, voire évidemment au sein de l’état chinois.»
Refus d'extradition, Christian Pasta
«Au centre d'une affaire dont les enjeux le dépassent»
Pour l’avocat du ressortissant, cet avis est conforme au droit international et au traité d'extradition qui existe entre la France et la Chine. «Ce qui est moins normal, estime maître Stéphane Bonomo, c’est qu’on ait placé une fiche rouge sur la tête de M. Ning. Ce qui l’a conduit, pour des raisons à la fois diplomatiques et de politique interne au pays requérant, à être au centre d’une affaire d’extradition dont les enjeux le dépassent.»
Refus d'extradition, maître Bonomo
Direction l'Australie
L'homme est reparti libre du tribunal. Une fois que son passeport lui aura été remis, il devrait s'envoler pour l'Australie où il vit depuis plusieurs années.