Gérald Darmanin en Calédonie : le ministre satisfait de sa première journée, revivez notre direct

[18h00] - Ce direct numérique est maintenant terminé. Demain, vendredi, un nouveau direct sera consacré à la deuxième journée de visite du ministre Darmanin. 

[17h50] - Les indépendantistes, qui réclamaient depuis longtemps un bilan détaillé de l’Accord de Nouméa, et pas seulement technique, saluent un travail « objectif », qui pose les bases des discussions institutionnelles à venir. Quelques points restent néanmoins à améliorer, comme le souligne Roch Wamytan. "Pratiquement rien n'a été évoqué sur toutes les lacunes de l'Accord de Nouméa concernant les terres qui sont un élément fondamental de l'identité kanak. On voit bien que certaines propositions faites dans le document d'orientation n'ont pas été respectées", regrette l'un des représentants de la délégation du FLNKS. 

[17h40] - Tout comme Virginie Ruffenach, Nicolas Metzdorf dresse un constat sévère de l’Accord de Nouméa. Le député de la majorité présidentielle estime que le rééquilibrage prévu n’est pas au rendez-vous.  "Il y a plus d'habitants en province Sud aujourd'hui qu'il n'y en avait il y a vingt ans. Les compétences transférées ne sont pas correctement exercées, elles ne sont surtout pas financées car les transferts de l'Etat continuent de plus belle. Nous avons d'ailleurs rappelé au ministre que nous étions opposés à tout nouveau transfert de compétence puisque ceux transférés dans le cadre de l'Accord de Nouméa ont mis en difficulté la Nouvelle-Calédonie." 

[17h30] - Virginie Ruffenach salue un bilan sérieux avec des éléments très précis. "315 milliards investis dans le rééquilibrage pour l'Accord de Nouméa, avec la nécessité de voir où ces fonds sont passés". La cheffe du groupe Avenir en confiance au Congrès explique avoir reçu "des éléments très précis qui nous permettent de voir qu'il faut sortir de ce système aujourd'hui, et qu'en termes d'émancipation économique nous n'y sommes pas, malgré les fonds colossaux investis par l'Etat et les collectivités publiques en Nouvelle-Calédonie. On doit revoir le logiciel, c'est pour nous, la leçon." 

[16h30] - Gérald Darmanin semble satisfait à la fin de cette journée de rencontres en Nouvelle-Calédonie. A la sortie de l'audit de la décolonisation, jeudi, il a bien rappelé que ces réunions n'étaient pas des trilatérales et il a "bon espoir" pour la suite des discussions. Dans les jours à venir, il discutera notamment du dégel du corps électoral et d'un éventuel référendum indiquant que celui-ci restera "ouvert" et ne sera pas forcément "binaire". Il a également évoqué un "new deal économique" pour que la Nouvelle-Calédonie ne soit plus dépendante que du nickel et de l'Etat.

[15h00] - Le ministre de l'Intérieur est de retour au haussariat pour la restitution de l'audit de décolonisation "en présence des élus indépendantistes et non indépendantistes". Qu'est ce que l'audit de décolonisation ? Deux cabinets de conseil, un pour chaque étude, ont été recrutés via des marchés publics, "à la suite de l'analyse des offres". Le cabinet allemand Roland Berger est chargé de rédiger l’audit de la décolonisation. Vocation de ce document, demandé depuis plusieurs années par les indépendantistes ? "Faire un point de situation sur les avancées de la Nouvelle-Calédonie au regard des grands textes des Nations Unies en matière de décolonisation après trente ans de dialogue politique et de passage par différents statuts." Cinq critères ont été scrutés : l'accès aux responsabilités des populations locales, les inégalités sociales, la répartition des richesses, l'immigration et l'accompagnement vers l'indépendance.

Viendra le moment où le président de la République va prendre des décisions à la place des Calédoniens !

Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur

[13h10] Gérald Darmanin est interpellé par Mimsy Daly, la présidente du Médef, qui lui demande quelle visibilité peut donner le ministre aux entreprises en attente de plus de clarté. Il ne répond pas vraiment, tout en insistant sur le fait qu'il est là pour "construire l'avenir, pas pour organiser un 4^e referendum". A propos du contexte actuel de discussions et de ses multiples allers-retours sur le Caillou, il lance : "viendra le moment où le président de la République va prendre des décisions à la place des Calédoniens !" et demande "encore un peu de patience. La violence politique coûte plus cher que les quelques mois que vous devez encore nous donner pour négocier." En d'autres termes, le ministre souhaite que les discussions avancent.

[13h00] La restitution sur la transition énergétique a commencé. Hervé Mariton, ancien ministre et président de la Fedom, interpelle sur "le soutien nécessaire de l'Hexagone dans la politique de transition énergétique locale." Le ministre de l'Intérieur répond : "on doit avoir en Calédonie une énergie autonome, pas chère et décarbonée". Et de proposer la piste du nucléaire en indiquant "qu'il n'est pas fermé à ça ici", tout en précisant les différents freins. Le bilan de l'Accord de Nouméa sera rendu public ce jeudi soir.

[12h50] NC la 1^ère a pris connaissance d'une lettre envoyée aux chefs de groupe politique concernant les priorités affichées pour ces discussions institutionnelles. Gérald Darmanin propose trois axes de travail, pour les loyalistes, les indépendantistes et l’Etat : la trajectoire de la Nouvelle-Calédonie post-Accord, le devenir du corps électoral et enfin et les modalités du droit à l'autodermination.

[12h30] Gérald Darmanin devrait bientôt s'exprimer devant les représentants de la chambre de commerce et d'industrie (CCI). Il est arrivé accompagné de Sonia Lagarde et Jean-François Carenco, ministre délégué aux Outre-mer. Il prend la parole en clôture du séminaire organisé par la Fedom (Fédération des entreprises des Outre-mer) sur la transition énergétique. 

Discussions avec les indépendantistes et non-indépendantistes au haut-commissariat

[10h50] Les discussions se poursuivent au haut-commissariat. C'est une rencontre entre les trois parties impliquées dans les discussions sur l'avenir institutionnel. Pas la trilatérale attendue, plutôt une réunion pour restituer un document important : le bilan de l'Accord de Nouméa, et ce, "en présence des élus indépendantistes et non indépendantistes".

[10h00] En marge de la venue de Gérald Darmanin, une vingtaine de personnes manifestent en centre-ville, à Nouméa.

Macky Wea, d'Ouvéa, "le papa de ceux qui sont tombés à Gossanah" s'insurge pendant la manifestation : "c'est important de dire à Darmanin : on en a assez, l'indépendance, c'est dans deux générations, ça suffit. On en a marre, le peuple kanak a le droit d'avoir son indépendance, dans 50 ans on ne sera plus là, on en a marre des concessions."

[9h20] Début des discussions au haut-commissariat. La presse n'est pas présente dans la salle sauf pour un tour d'images au début de la rencontre.

[9h10] Les élus indépendantistes arrivent ensemble sauf Jacques Lalié qui était déjà présent.

Dans un communiqué du 1^er juin, le FLNKS confirme que "cette discussion doit permette de conclure le processus de décolonisation de la Nouvelle-Calédonie." Et d'ajouter "pour avancer plus sûrement, il faut laisser du temps au temps de discussion entre le colonisateur et le colonisé."

[8h55] Les politiques, élus indépendantistes et non-indépendantistes, arrivent par vague pour la rencontre avec Gérald Darmanin.

[8h45] Bienvenue dans le direct numérique consacré à la première journée de cette visite ministérielle en Nouvelle-Calédonie. Sur le papier, elle commence fort. A 9 heures, à Nouméa, les élus indépendantistes et non indépendantistes sont attendus au haut-commissariat. Une rencontre entre les trois parties impliquées dans les discussions sur l'avenir institutionnel. Mais de là à parler de trilatérales… Il s'agit surtout de restituer le bilan de l'Accord de Nouméa.

Gérald Darmanin s'est exprimé sur son compte facebook officiel et a indiqué : "Ce déplacement s’inscrit dans la mission qui m’a été confiée par le président de la République et la Première ministre afin de trouver un nouvel accord avec les indépendantistes et les non-indépendantistes et d’assurer, durablement, l’avenir de la Nouvelle Calédonie."