Après trois jours de mise en bouche, avec le début des tournois de football, de volley-ball et de tennis, les choses sérieuses commencent lundi 20 novembre, aux îles Salomon. Les meilleurs athlètes venus de 24 nations de la région se retrouvent à Honiara autour de 24 disciplines, jusqu’au 2 décembre.
Salomon, centre du Pacifique
Les Salomon jouent gros, durant ces deux semaines de Jeux du Pacifique. C’est la première fois que l’archipel mélanésien accueille la compétition, après avoir été hôte des Mini-Jeux du Pacifique en 1981. Une première assez rare, puisque les Jeux sont surtout organisés depuis 1963 entre la Nouvelle-Calédonie (1966, 1987, 2011), Tahiti (1971, 1995, 2027), Fidji (1963, 1979, 2003), la Papouasie-Nouvelle-Guinée (1969, 1991, 2015) et Samoa (1983, 2007, 2019). Tonga, en 2019, a failli à son rôle d’hôte et dû laisser la place à Samoa. Alors forcément, Honiara a tout mis en œuvre pour montrer qu’elle peut être une place forte du sport régional avec cette première. Cela passe notamment par une série d’infrastructures flambant neuves pour 24 disciplines au menu.
Une cérémonie d’ouverture sous le signe de la mer…
Pas moins de 10 000 personnes étaient attendues ce dimanche 19 novembre au soir, pour la cérémonie d’ouverture des Jeux du Pacifique 2023. Un événement à guichets fermés, à retrouver en images ici. Au menu, les traditionnels discours officiels, le serment des athlètes, dont la version française a été clamée par la Calédonienne Lara Grangeon, et le défilé des participants. A suivi un spectacle avec l’eau comme thème principal, et des participants de tous les districts de l’archipel. Un signe d’unité dans un pays parfois marqué par des affrontements entre les populations de Guadalcanal et de Malaita, les deux principales îles. En tout, environ trois mille bénévoles sont mobilisés lors de la cérémonie et pour la suite.
…et de la Chine ?
Que ce soit à Samoa en 2007 et 2019, ou au Vanuatu pour les Mini-Jeux de 2017, la Chine pose sa marque de plus en plus clairement sur les Jeux du Pacifique. Pas sportivement, mais bien d'un point de vue économique. À Honiara, les infrastructures sont, pour la plupart, neuves et financées par Pékin. À l’image du flamboyant stade national, où se dérouleront les cérémonies et les épreuves d’athlétisme. Voyez plutôt cette vidéo promotionnelle diffusée par CGTN (China global television network).
La marque China aid, le programme de soutien de Pékin à l’international, est très présente, plus qu’à Apia en 2019. L’aide chinoise également dans la logistique, les équipements de sécurité à l’entrée du stade principal ont également été apportés par Pékin.
Autre géant du Pacifique, l’Australie n’est pas en reste puisque Canberra a, de son côté, envoyé des forces de police pour aider à la gestion de la sécurité autour de ces Jeux du Pacifique. Une bataille d’influence régionale se joue à chaque édition.
La Nouvelle-Calédonie attendue au tournant
Les Cagous partent à 279 athlètes, cette année. C’est un peu mois que les 324 partis aux Samoa en 2019. Un delta qui s’explique en partie par l’absence du cricket et du squash au programme des Jeux, ainsi qu'à la non-sélection des basketteuses, des rugbymen et des rugbywomen.
Une délégation qui arrive avec une volonté de vaincre. En témoigne la tenue, floquée de la maxime Ils pensaient que c’était impossible..., leitmotiv de l’ancien président du CTOS, Charles Cali, en 2019. Une édition remportée par les Cagous alors qu’ils n’étaient pas donnés favoris. Tous espèrent le même sort cette année.
Pour cela, la délégation compte sur ses traditionnels pourvoyeurs de médailles. En premier lieu, les nageurs. Lors de la dernière édition des Jeux, ils ont remporté 25 médailles d'or, sur 42 possibles. Les judokas sont aussi attendus, avec dix titres obtenus en 2019 sur 18 possibles. Du côté du football, une des plus prestigieuses médailles, les Cagous sont parmi les favoris, surtout avec l’absence de la Nouvelle-Zélande.
Depuis la création des Jeux en 1963, la Nouvelle-Calédonie a terminé à chaque fois en tête du tableau des médailles, excepté en 1963, en 1991 et en 2015.
Quelle concurrence pour les Cagous ?
Il faudra faire avec les rivaux habituels et leurs spécialités. Les Papous sont attendus au plus haut en athlétisme ou au tennis. Tahiti compte sur ses rameurs et ses judokas. Le pays hôte, lui, est présent en nombre partout, avec tout un peuple qui le pousse. On en a déjà eu un aperçu lors des match de volley-ball au Friendship hall.
Parmi les gros clients, on retrouvera aussi l’Australie. Les Aussies seront 75 cette année, notamment Stacey Hymer et Reba Stewart, deux taekwondoïstes ayant participé aux Jeux Olympiques à Tokyo, en 2021.
Nouvelle-Calédonie la 1ère, grand terrain de sport
Tout au long des deux semaines de compétitions, les équipes de NC la 1ère sont mobilisés pour vous faire vivre l’événement. Que ce soit en télé avec une page spéciale tous les soirs dans le JT et des retransmissions en direct, en radio avec de nombreux points d’étapes chaque jour et sur internet via ce site.