Santé : quatre questions sur la téléconsultation médicale approuvée par le gouvernement calédonien

La téléconsultation médicale validée par le gouvernement le 8 juin 2021

Alors que le principe de la téléconsultation médicale est utilisé depuis 2018 en Métropole, le gouvernement a autorisé, le 8 juin, sa mise en œuvre sur le Caillou.

Le gouvernement calédonien a annoncé, mardi 8 juin, la validation de la mise en place de la téléconsultation médicale. Pour y voir plus clair dans ce service de santé numérique, NC la 1ère répond à quatre questions sur le sujet. 

  • 1. Quel est le principe de la téléconsultation ?

Ce service permet aux professionnels de la santé de proposer des "visites" médicales en ligne, via des écrans interposés. Inutile donc de se rendre dans un cabinet médical, le patient pourra obtenir un rendez-vous pour une consultation en ligne avec son praticien. Un service contrôlé et sécurisé, qui permettra à certains Calédoniens d’éviter de se déplacer.

Les explications de Bruno Calandreau Président de l'ordre des médecins

Autre avantage, les patients non équipés d'internet ou d'une bonne connexion pourront se rendre dans un dispensaire pour bénéficier d'une consultation en ligne : "On a une couverture internet très bonne en Nouvelle-Calédonie et on a une offre de soins bien répartie sur le Territoire donc on a des dispensaires quasiment partout. Ces dispensaires ont donc la possibilité d’offrir un lieu à ces consultations", précise la DASS.

  • 2. Qui peut la pratiquer ?

Dans son arrêté, le gouvernement a précisé les conditions de la mise en place de la téléconsultation. Tout professionnel médical, qui est enregistré à la Direction des affaires sanitaires et sociales de Nouvelle-Calédonie, pourra exercer la téléconsultation. Une déclaration d’activité de télémédecine sera aussi obligatoire. Parmi les conditions imposées, le médecin devra également avoir vu son patient dans les douze mois précédant la téléconsultation.

  • 3. Quels seront les tarifs ?

Concernant les tarifs d’une téléconsultation, ils seront basés sur ceux appliqués sur l’ensemble des territoires d’Outre-mer :

  • 3 550 CFP pour une téléconsultation avec un médecin généraliste
  • 4 160 CFP pour une téléconsultation avec un autre spécialiste

Que les Calédoniens se rassurent, ce service sera pris en charge par les organismes de protection sociale, comme pour une visite médicale en présentiel.

  • 4. Pourquoi certains professionnels souhaitent la développer ?

Depuis 2018, la téléconsultation est disponible en Métropole. Des sites comme Doctolib ou encore Qare proposent des consultations rapides et 100% numériques. Il suffit au patient de s’inscrire sur le site médical, de prendre rendez-vous en ligne puis de participer à l’appel (en visioconférence) le jour J.

Un service qui s'est développé depuis le début de la crise sanitaire et désormais indispensable en Nouvelle-Calédonie, comme le rappelle Patrice Gauthier, président de la Fédération des professionnels libéraux de santé. "Si l’on doit recommencer un confinement (...) le meilleur moyen de pouvoir activer la consultation, c’est de l’avoir déjà en routine, souligne-t-il. La téléconsultation est l'un des premiers éléments qui va permettre aux gens de voir leur médecin."

Néanmoins, ce système ne remplace pas un suivi régulier en présentiel chez un médecin généraliste ou un autre spécialiste. Ce nouveau dispositif est actuellement en période d’essai sur le Territoire. Un état des lieux sera réalisé d’ici un an auprès des professionnels.